
La coopérative Sodiaal confirme la solidité de son résultat en 2024 mais alerte sur la guerre des prix de la filière laitière.
Pour la deuxième année consécutive, Sodiaal (Yoplait, Candia, Entremont) présente des résultats annuels positif avec un résultat stable à 80,5 M€ et un résultat net en progression de plus de 68% à 103,9 M€ en 2024. L’Ebitda s’élève à 218,4 M€ et le chiffre d’affaires à 5 774 M€. Sodiaal a maintenu un prix moyen du lait de 492€/1000L (toutes primes confondues incluant une redistribution et les intérêts des parts sociales de 14,8€/1000L, soit 63M€), et un prix moyen du lait bio de 530€/1000L. « Néanmoins, la guerre des prix qui se joue notamment entre MDD et premier prix sur le lait UHT et l’emmental pourrait compromettre les progrès réalisés sur le prix du lait et impacter durablement l’avenir de la filière laitière française », alerte la coopérative dans un communiqué.
Valoriser les marques
Un an après son lancement, le plan « Grandir Ensemble » porte ses fruits, confirmant selon la coopérative une trajectoire positive et conforme à ses objectifs autour de 3 axes stratégiques : la valorisation par la marque, l’excellence opérationnelle est la force du collectif. L’année a notamment été marquée par le lancement de la production de poudre de lait infantile, fruit d’un partenariat stratégique avec la première coopérative européenne Arla. Parallèlement, l’acquisition de Yoplait et Liberté au Canada, acte le retour complet de Yoplait auprès de ses fondateurs, renforce la présence de Sodiaal à l’international, passant de 20% a 24% du chiffre d’affaires de la coopérative. Ses marques phares, Candia, Entremont et Yoplait, sont présentes dans 91% des foyers français.
Doubler les investissements industriels
Au niveau de l’excellence opérationnelle, Sodiaal ambitionne de doubler ses investissements industriels. En 2025, près de 175 M€ seront investis, soit 40% de plus qu’en 2024, pour gagner en compétitivité et répondre à ses engagements en matière de durabilité.
Enfin, la coopérative mobilise la force de son collectif pour défendre la juste rémunération de ses éleveurs et de la pérennité de la filière. Face à la guerre des prix observés, Sodiaal réaffirme son refus d’un prix du lait « à deux vitesses » et dénonce « la vente inacceptable d’une brique de lait à moins d’1. Le lait n’est pas un produit d’appel c’est notre agriculture française qui se joue », alerte Antoine Collette, directeur général de la coopérative Sodiaal.
C.B.