Ikea et l’institut de sondages Ifop publient une étude sur les habitudes des Français dans leur cuisine révélant que si les Français cuisinent plus que jamais, ils cuisinent autrement, avec de fortes disparités régionales.
L’enseigne suédoise Ikea dévoile une étude exclusive menée avec l’Ifop sur les nouvelles habitudes culinaires des Français. Verdict : s’ils cuisinent beaucoup et souvent, ils ne le font plus tout à fait comme avant. Les rituels s’accélèrent, le cocon se renforce et la cuisine s’impose plus que jamais comme pièce à vivre.
La cuisine, toujours présente… mais réinventée
A la question « Cuisinez-vous ? », 94 % des Français répondent « oui » (contre 87 % en 20042). 73 % des Français cuisinent au moins 3 fois par semaine. Cette pratique reste profondément liée au soin et au lien : 92 % y voient une façon de prendre soin des autres, et 91 % un moment de partage. Pourtant, les repas se raccourcissent : 26 minutes en moyenne pour le déjeuner, et à peine 4 minutes de plus pour le dîner (30 minutes). Deux tiers des moins de 35 ans bouclent même leur repas du midi en moins d’une demi-heure.
Autre évolution : les grandes tablées entre amis sont de plus en plus espacées dans le temps : 55 % des Français invitent au moins une fois par mois leurs amis ou leur famille à manger, contre 80 % il y a vingt ans, au profit d’un retour au cocon familial et personnel, où la cuisine devient un lieu d’intimité et de convivialité au quotidien.
La cuisine, au coeur du foyer
Bien plus qu’un simple coin de préparation, la cuisine est devenue un lieu de vie à part entière. Quand elle est ordonnée, les Français s’y sentent mieux : 90 % associent le rangement au bienêtre et 85 % jugent d’ailleurs leur cuisine bien organisée. 68 % disent aimer cuisiner davantage quand la pièce est joliment décorée. Selon l’étude, le fonctionnel tire vers l’aspirationnel : chaque détail compte, de la lumière au plan de travail, pour faire de la cuisine un espace où l’on a envie de rester. On y vit d’ailleurs des moments qui dépassent le simple repas : 70 % des Français y ont connu de grands souvenirs, et plus d’un sur deux (55 %) avoue y chanter ou y danser.
La cuisine devient aussi un refuge personnel : 30 % s’y recentrent, méditent ou 23 % y télétravaillent quand la vie s’accélère. En somme, c’est une pièce qui rassemble et qui apaise. Cette intensité vécue rejaillit sur l’image de soi : savoir cuisiner n’est plus seulement utile, c’est perçu comme un atout charme. Pour deux tiers des Français, c’est une compétence séduisante, valorisée autant dans la vie sociale que personnelle. La cuisine devient alors un langage : on y exprime son attention aux autres, son style et ses émotions — un art de vivre qui fait du quotidien un moment à part.
Des pratiques régionales bien ancrées
À l’échelle du pays, les habitudes dessinent une carte des modes de vie : Paris va vite : 21 % des habitants passent moins de 15 minutes à table.
La Champagne prend, elle, son temps : plus d’1 sur 2 consacre 30 minutes à 1 heure au repas.
La Bretagne cultive sa fierté culinaire : 40 % cuisinent une spécialité locale au moins une fois par mois (contre 56 % en moyenne en France).
Le Rhône-Alpes aime l’ordre : 9 habitants sur 10 déclarent une cuisine bien organisée (contre 85 % en moyenne).
En Centre-Val de Loire, la cuisine se transforme en atelier du quotidien : 6 habitants sur 10 y bricolent ou y réparent (contre 54 % en moyenne). Toujours en Centre-Val de Loire, 28 % reconnaissent cuisiner en trop grande quantité, un record national qui illustre la générosité culinaire locale.
En Bourgogne-Franche-Comté, à l’inverse, seuls 7 % des habitants admettent avoir « les yeux plus gros que le ventre ».
L’Occitanie assume la dimension intime : 38 % disent y avoir déjà vécu un moment amoureux… (contre 30 % en moyenne).
Et en Hauts-de-France, la cuisine devient coin à soi 37 % s’y octroient un moment de ressourcement, 17 % y font même la sieste. Autant de preuves que la cuisine est un miroir des modes de vie régionaux, entre patrimoine, convivialité et nouveaux usages.
Limiter le gaspillage alimentaire
Cuisiner beaucoup, c’est parfois cuisiner trop : 68 % des Français reconnaissent jeter de la nourriture ; un aveu qui varie d’ailleurs fortement selon les régions : 74 % des habitants des Hauts-de-France, contre seulement 59 % dans les Pays de la Loire. Les Français gaspillent malgré eux souvent par réflexe de sécurité (dates dépassées : 44 %) ou faute d’anticipation (portions trop copieuses : 21 %). Plutôt que de culpabiliser, l’enjeu est d’équiper et d’organiser : contenants adaptés, rangements qui rendent visibles les restes, éclairages qui facilitent la préparation, étiquetage simple, conclut l’étude.
“Le fait que les Français cuisinent de plus en plus confirme notre vision : la cuisine n’est pas seulement un lieu de préparation des repas, mais un espace où se tissent des souvenirs, où on aime prendre du temps pour soi et avec les autres. Plus d’une cuisine sur quatre vendue chaque année en France est une cuisine Ikea preuve de la confiance que nous accordent nos clients. En cette nouvelle année commerciale centrée sur la cuisine, notre engagement reste clair : rendre la cuisine de rêve accessible à tous, avec des solutions durables, abordables et inspirantes”, conclut Laurent Tiersen, Country Commercial Manager d’Ikea France.
C.Bu
