Après avoir surfé sur la flambée des prix et le report des consommateurs sur des produits accessibles de type sandwichs et salades, les marques de snacking vont devoir s’adapter au nouveau contexte économique. Xerfi anticipe, par exemple, un coup de frein des ventes sur plusieurs segments. Par Catherine Batteux
Mettre les bouchées doubles. C’est ce que doivent faire les acteurs du snacking selon Xerfi qui vient de publier une étude sur « Le marché du snacking à l’horizon 2025 ». Si la hausse du nomadisme alimentaire, les foyers de taille plus réduite, la déstructuration des repas et la réduction du temps consacré à la confection des repas ont propulsé le marché français du snacking à 17,4 Mds€ en 2022, tous circuits confondus (dont 75 % entre les mains des GSA), selon les estimations de Xerfi, les marques de snacking vont devoir s’adapter au nouveau contexte économique. « Elles ne pourront plus, en effet, compter sur la flambée des prix (+20 % en 2 ans) pour restaurer leurs marges. Et l’inflation dans l’alimentaire, qui avait poussé les consommateurs à s’orienter vers des solutions repas moins coûteuses (sandwichs, salades repas et plats préparés individuels), sera moins prégnante. Les prix devraient donc se stabiliser ces prochains mois, voire refluer. Dans ces conditions, le marché du snacking devrait sensiblement ralentir », prévient Matteo Neri, auteur de l’étude. D’après les données de Circana sur l’année 2023, le marché marque déjà le pas après plusieurs années de croissance volume structurel (+26,2 % vs 2020) avec une baisse de -5,4 % en volume (+3,6 % en valeur). « Une tension sur les prix et un moindre investissement promotionnel des marques nationales qui ne profite pas aux marques distributeurs (-9,2 %) », souligne Daunat dans un communiqué indiquant que la marque est « l’unique intervenant en croissance volume avec +1,9 % (+10,5 % en valeur), et atteint un nouveau record de PDM volume à 23,2 % (+1,6 pt) sur le snacking ». Une croissance tirée par ses catégories phares, notamment