Le marché des fromages poursuit sa belle croissance en diversifiant les usages vers les apéritifs, les pavés panés et les accompagnements de salades. Ils correspondent aux nouvelles tendances de consommation en mettant en avant leur naturalité et leur authenticité made in France.
Par Jean-Bernard Gallois
Les points forts
► Évolution Croissance du CA de +4,5 % en valeur et de +1,9 % en volume
► Offre Des innovations plus percutantes
► Tendance Belle progression du bio (+ 27 %) malgré une PDM faible (2 %)
“Tous les voyants sont au vert en 2019, résume Agnès Morez, chez de groupe chez IRI. Le marché des fromages a été très atypique cette année avec les effets valorisation et les effets volume qui se sont conjugués”. Le chiffre d’affaires du fromage en LS s’est établi à 6,5 Mds d’euros, en hausse de +4,5 % en valeur et de +1,9 % en volume à début novembre 2019. 
La consultante explique cette embellie par deux facteurs : “le contexte météo favorable qui impacte les fromages sur les deux saisons estivales et hivernales et dont l’impact n’est pas neutre sur la tendance globale du marché. Les produits à consommer chaud ont connu une belle saison, tout comme les produits méditerranéens (féta et mozzarella). Par ailleurs, il y a eu une réelle activation avec un levier offre beaucoup plus développé et des innovations plus percutantes. Elles couronnent les initiatives des dernières années atour de la cuisine et du snacking.” Si quasiment chaque famille française ressort d’un magasin avec du fromage dans son panier, un des enjeux majeurs est la transformation de leur usage. “Nous avons des usages très ancrés, comme le fromage en fin de repas qui s’effritent avec les nouvelles tendances”, indique Karen Le Tanter, senior analytic consultant chez Nielsen. Si l’on retrouve du fromage dans plus d’un tiers des repas principaux (36 % selon les chiffres de Kantar), ceux-ci se recentrent sur le plat principal.
Le plateau en berne La décroissance du traditionnel plateau se poursuit, compensée par les tranches à cuisiner, en pleine dynamique (+2,9 % en volume) et qui se renouvellent. Au lieu des offres autour de l’emmental d’il y a trois ans se développent des tranches de chèvre ou de comté qui donnent à la préparation du sandwich un côté plus gustatif. “Le fromage véhicule une forte notion de plaisir et les marques innovent surtout sur du bio ou sur des produits pour se différencier de l’usage repas classique, ajoute Agnès Morez. Sur la centaine de lancements de nouveaux produits cette année, peu réussissent à émerger au niveau
