[Reportage] E.Leclerc de Louhans : Le supermarché mise sur chaleur et savoir-faire

Bois chaleureux, espaces repensés et mise en avant du savoir-faire local : le supermarché de 3500m2 se réinvente par zone. Entre cave à vin intimiste, boulangerie artisanale et rayons retravaillés, le point de vente gagne en clarté. Une dynamique portée par un jeune directeur passionné et un agencement signé MSG Vidal.

« Ce magasin devait retrouver de la chaleur et de la modernité », sourit Alexandre Echeverria en parcourant les allées de son magasin en cette matinée d’octobre. Directeur du E.Leclerc de Louhans, un gros supermarché de 3 500 m² à 25 ans seulement, il évoque ses parents en disant « les adhérents » pour bien signifier sa place et le rôle qu’il occupe pleinement. Depuis plusieurs mois, le magasin vit une transformation sur plusieurs zones clés : cave à vin repensée, boulangerie reconfigurée, accueil redimensionné, affichages hauts revus, meubles vrac modernisés, poteaux habillés de bois et renouvellement des 56 têtes de gondole. « L’accueil n’avait pas bougé depuis dix ans, il fallait créer un vrai point central pour nos clients », souligne le directeur.

Valorisation des métiers traditionnels

Le résultat saute aux yeux. Le bois, omniprésent, remplace l’ancienne tôle grise. « Nous avons joué sur un mélange de matériaux pour apporter de la chaleur tout en gagnant en clarté dans les allées », poursuit Alexandre Echeverria. La clientèle locale – des foyers de 30 à 40 ans au cœur d’une zone de classes moyennes – profite désormais d’un parcours plus fluide.
Les métiers traditionnels, très valorisés dans une zone où Leclerc doit composer avec un Lidl, un Aldi ou encore un carrefour market, restent les piliers du magasin. « La pâtisserie est un vrai moteur : les clients viennent chercher du qualitatif », affirme le directeur. Trois boulangers produisent l’intégralité du fournil, tandis que les trois pâtissiers produisent la partie sucrée.
La cave à vin a elle aussi été revue, sans révolutionner son architecture. « Je m’y intéresse beaucoup », raconte le directeur vingtenaire, qui a orchestré une meilleure répartition des régions viticoles. L’ambiance intimiste est accentuée par des ampoules à filament et une circulation plus lisible. « La cave n’était pas dynamisée, il fallait lui rendre du relief  », ajoute-t-il.

Montée en gamme et sobriété énergétique

Côté agencement, MSG Vidal a accompagné le magasin, notamment sur les fruits et légumes. « Nous avons optimisé chaque centimètre pour faciliter la mise en avant », explique Sébastien Guilloud, PDG de MSG Vidal. Le rayon, réhaussé par un système de herse inspiré des Halles, gagne en visibilité depuis l’allée transversale. « L’idée était d’obtenir des pyramides de fruits et légumes nettes et lisibles, tout en allégeant l’aluminium », poursuit-il. Les îlots ont été recalibrés et « une tablette de présentation a été gagnée grâce à la nouvelle disposition », note le patron de l’agence lyonnaise.
Avec un investissement global de 236 000 € HT, le point de vente monte en gamme tout en renforçant son côté convivial. Le magasin fonctionne en pilotage automatique grâce à la gestion technique des bâtiments : une rampe sur deux s’allume et s’éteint avant et après ouverture. La centrale de froid a été entièrement rétrofitée.
Objectif 2025 : 40 M€ de chiffre d’affaires. Le magasin attire 2 500 clients par jour, affiche un panier moyen de 53 € et gère en parallèle 40 commandes drive quotidiennes ainsi que 10 à 15 livraisons à domicile dans un rayon de 25 km. « J’ai aussi tenu à maintenir une poissonnerie en traditionnel : c’est mon rayon de cœur », confie Alexandre Echeverria, qui y voit une manière de se distinguer sur le frais.