Topshop baisse le rideau. Le groupe britannique de prêt-à-porter Arcadia, qui appartient à l’homme d’affaires Philip Green, n’a pas résisté à la pandémie de coronavirus. Le cabinet Deloitte, désigné administrateur d’Arcadia a pour mission de trouver d’éventuels repreneurs pour le groupe qui possède également les marques Topman, Dorothy Perkins, Wallis, Miss Selfridge, Evans, Burton et Outfit. Au total, Arcadia détient 444 boutiques en location au Royaume-Uni et 22 à l’étranger qui vont continuer dans l’immédiat leur activité. Aucune suppression de postes n’a encore été évoquée à ce stade de la procédure de placement sous le régime des faillites. Selon les propos de Ian Grabiner, le directeur général du groupe de prêt-à-porter, rapportés par l’agence Reuters, le groupe aurait été éprouvé par la crise sanitaire et les confinements mis en place durant l’épidémie de coronavirus. “Les obstacles que nous avons rencontrés étaient bien trop sévères”, aurait-il déclaré.
Un groupe sur la sellette
Les difficultés rencontrées par le groupe ne datent pas d’hier. Arcadia se trouvait dans une situation délicate depuis plusieurs années en raison d’un manque d’investissements face à des concurrents comme Zara, H&M ou Primark ou aux plateformes de vente en ligne telles qu’ASOS et Boohoo. L’accord de restructuration conclu en 2019 avec les créanciers d’Arcadia, moyennant des fermetures de boutiques, n’a pas permis de redresser la barre. Topshop est considéré comme l’enseigne la plus attractive du groupe. Le groupe Frasers de Mike Ashley ainsi que Marks & Spencer, Next et Boohoo pourraient être intéressés par certaines enseignes d’Arcadia, de même que des investisseurs financiers. Philip Green avait acheté Arcadia en 2002 pour 850 millions de livres.
C.Bu (avec Reuters).