
En septembre, les enseignes de l’habillement du Panel Alliance du Commerce enregistrent une baisse d’activité de 7 % par rapport à la même période l’année dernière. Cette baisse est principalement marquée pour les commerces implantés en centre-ville, qu’ils soient sur rue (-13,2 %) ou au sein de centres commerciaux (-15,7 %). Elle s’explique par une forte chute de la fréquentation de -17,2 % au niveau global, la plus importante étant constatée dans les centres commerciaux de centre-ville (-24,4 %), suivis des commerces sur rue (-21,8 %). À l’inverse, les magasins d’habillement implantés en zone d’activité commerciale ou en périphérie tirent leur épingle du jeu en enregistrant une hausse de leur activité de 5 % en septembre. La différence observée entre la baisse de fréquentation et le niveau d’activité s’explique ce mois-ci encore par un meilleur taux de transformation. La rentrée scolaire, avec la hausse de la prime dédiée, a favorisé le dynamisme du marché de l’enfant. Au cumul sur la période du 1er janvier au 30 septembre 2020, l’habillement réalise une décroissance de 25 % de ses ventes comparées à 2019, en périmètre total.
Un été en demi-teinte
Au global sur les trois mois de juin, juillet et août, les enseignes de l’habillement ont connu une baisse de leur activité de 6 % en raison d’une baisse de la fréquentation de 20 %. Après une forte baisse d’activité au mois de juin (-27 %), les mois de juillet et août ont connu une activité positive comparée à ces deux mêmes mois en 2019 (respectivement +3 et +15 %). Celle-ci s’explique notamment par le décalage de la période des soldes du 15 juillet au 11 août (contre un démarrage le 26 juin, en 2019). Toutefois, cette croissance est en trompe-l’œil. À périodes de soldes comparables, l’activité des enseignes est en baisse de 21 % en 2020, comparée aux quatre premières semaines de la période des soldes d’été 2019. On constate également une grande disparité géographique : la baisse d’activité a été fortement marquée à Paris (-39 %), dans l’ensemble des départements d’Île-de-France mais aussi dans les départements du Rhône et du Nord. Elle s’explique par la chute du tourisme international dans ces territoires, et notamment à Paris, ainsi que par la préférence des touristes français pour les zones du littoral ou de tourisme vert.
C.Bu