
Dans un contexte de forte volatilité des matières premières, le groupe Avril publie des résultats en baisse, mais se donne les moyens de continuer à investir.
Avril annonce des résultats 2024 en ligne avec les objectifs de son plan Ambition 2030. Pour autant, le groupe agroalimentaire français, spécialiste des huiles et protéines végétales (Lesieur, Puget, Vivien Paille, Hari&Co…), affiche un bénéfice net en recul de 36% en 2024 à 25 M€, et un chiffre d’affaires en repli de 2% à 7,7 Mds€. « La croissance des volumes et la contribution positive des récentes acquisitions est masquée par la baisse du prix des matières premières dans toutes les activités, à l’exception de l’huile d’olive », indique le groupe dans un communiqué.
Le pôle Grande consommation résiste bien
Le domaine Transformation & énergies renouvelables, qui regroupe les activités historiques de trituration ainsi que la production de tourteaux, d’huiles raffinées et de biocarburants en France et en Roumanie, reste le premier contributeur avec un chiffre d’affaires de 3 Mds€ (-6% vs 2023).
Le pôle Grande consommation, qui commercialise des produits de consommation courante tels que huiles de table, condiments, margarine, légumes secs, savons et autres produits d’hygiène, en France et à l’international (Europe du Sud et Afrique), enregistre un chiffre d’affaires de 1,7 Md€ (stable vs 2023) pour un Ebitda de 45 M€ (+29% vs 2023). « Le retour à une performance normative des activités africaines a permis de compenser l’impact de la baisse des volumes en huile d’olive, dans des marchés qui restent sous tension et fortement concurrentiels », souligne le groupe.
Objectifs 2030 confirmés
Le groupe confirme ses objectifs à horizon 2030 avec un objectif de 550 M€ d’Ebitda, soit une hausse de 200 M€ vs 2023 (année de référence). Avec un modèle qui prévoit de réinvestir tous les bénéfices dans le développement du groupe et de la filière, Avril a investi en 2024, 500 M€, dont 320 M€ en France, comme, par exemple, dans la hausse des capacités de production du moulin chez Vivien Paille. Toutefois, face à un début d’année marqué par un contexte macroéconomique particulièrement complexe et incertain (droits de douane, réglementation, crise sanitaire, tensions géopolitiques…), Avril engage un programme d’optimisation de ses coûts (50 M€ d’ici à 2027) afin d’assurer une meilleure rentabilité de son modèle.
C.B.