Le grand show américain consacré aux technologies dans la distribution a migré sur Internet pour cette année de pandémie. Durant les cinq jours de ce salon virtuel, les outils améliorant les processus des magasins, des centrales et de la supply chain ont tenu le haut du pavé (numérique).
Par Jean-Bernard Gallois
En ce mois de janvier 2021, pas de stand à la découverte de la dernière étagère intelligente ni d’immense barnum installé par Microsoft en plein cœur du Javits center qui accueille tous les ans 800 exposants. Fini le traditionnel tour des magasins new-yorkais les plus innovants sous le froid glacial, un must du salon annuel organisé par la Fédération américaine du commerce (la National Retail Federation). Et surtout, aucune soirée brassant des centaines de personnes et où les start-ups
françaises déambulent et peuvent – enfin – aborder ce retailer français impossible à joindre dans l’Hexagone. Certes, il y a eu les rendez-vous avec les prospects mais ceux-ci se sont déroulés par visio-conférence sans démonstration possible des dernières technologies. En pleine pandémie, le grand show du retail américain s’est transporté en ligne pour son premier chapitre qui s’est tenu du 17 au 22 janvier dernier. Le second chapitre, qui aura lieu en juin prochain connaîtra le même sort. Pour les 22 start-up sélectionnées par Business France, une jauge identique aux années précédentes, l’exercice requérait une préparation bien spécifique. “Le
virtuel étant un exercice compliqué, nous avions pour objectif de créer le tempo et une animation commerciale bien en amont du salon : les coacher sur le pitch virtuel, la prise en main des plateformes, et appuyer la génération de leads avec nos équipes locales” explique Gaëlle Decolnet, RetailTech manager chez Business France. Chaque entreprise disposant d’une présence en propre et sous le pavillon French Tech, placé devant les grands noms de l’industrie, le but était d’être le plus visible possible. “Nous avons mobilisé nos équipes de six pays qui sont allées présenter l’offre des solutions françaises, et chaque entreprise a pu avoir entre 10 et 30 RDV qualifiés avec des retailers internationaux. Le succès de NRF montre le dynamisme des entreprises à l’international et nous continuons à les accompagner en mars sur les US, le Moyen Orient et l’Allemagne”. Comme sur tous les salons virtuels, les étapes sont bien calibrées : assurer les rendez-vous, capter les données des visiteurs, les traiter et les recontacter après le premier brief de vingt minutes, à la mode américaine.
Une teinte politique Intitulé “Forward together” (“En avant, ensemble”), le salon a pris une teinte politique en pleine transition présidentielle