[marché viande & volaille] Innovations : C’est le printemps !

Au premier semestre 2022, les marques redoublent d’imagination pour rencontrer les demandes des consommateurs. Avec, à la clé, un foisonnement d’innovations. Durant cette période post-Covid, les découpes de poulet et élaborés enregistrent les meilleurs résultats et tirent le marché avec des croissances respectives de +7 % (Kantar, CAM P3 2022), +12 % (pour les découpes de poulet) et +8 % pour les snackings de volailles. La marque Douce France (Galliance), fait son grand retour durant ce printemps au rayon volaille fraîche LS. “L’objectif est de proposer la première gamme de volaille française multi-espèces (poulet, dinde, canard) engagée pour la vie de nos régions”, explique Nelly Sancho, de Galliance. Nouveautés, aussi, du côté de Maître Coq. “Après avoir sorti en mars 2021 des mini-bouchées de poulet sans os et sans peau, prêt-à-déguster chaud ou froid et facile à accommoder, ainsi que des croquetas de bacon de dinde fumé destinées aux ados et enfants, et des lamelles méditerranéennes, en sachet 400 g en octobre dernier, nous lançons deux nouveautés pour ce printemps : des ribs de poulet en recette nature et paprika au rayon frais, des hauts de cuisse de poulet rôti sans peau et sans arôme artificiel et des émincés de poulet congelés en sachet 400 g”, indique Chantal Philippe, directrice commerciale et marketing chez Maître Coq. Découpe de poulet : segment porteur Le Gaulois propose également une forte actualité en matière de lancements en ce premier semestre 2022. Tout d’abord, la marque poursuit le développement de sa gamme de brochettes façon bouchère en lançant, ce printemps, le concept double saveur en associant deux saveurs du Sud dans une même barquette de trois brochettes : marinades olive-romarin et méditerranéenne. Le Gaulois reprend aussi la parole en snacking sur sa gamme Grignotes en se concentrant sur les manchons. La marque retravaille deux recettes (nature et mexicain) et sort quatre nouvelles références (original BBQ sauce, Intense spicy curry, Japanese teriyaki et Samouraï) au prix conseillé de 2,99 € le sachet de 250 g. Dans le segment porteur de la découpe de poulet, après le lancement de La Belle escalope en 2020, la marque de LDC crée un effet de gamme en sortant Les belles aiguillettes et Les beaux pavés. Dans la sous-famille des élaborés crus, qui détient le plus fort taux de croissances des cinq dernières années (+ 38 % depuis 2016 en volume à P9 2021, Kantar Worldpanel), Le Gaulois lance des aiguillettes de poulet panées façon milanaise en format par 6. La marque sort également une barquette de deux cordons bleus au poulet qui se veut “la seule offre enfant” avec un grammage adapté à sa cible (2 x 80 g) et une forme ludique en tête d’ourson. Enfin, sur un rayon bio dont la croissance ralentit, Le Gaulois lance sa première offre de panés étuis avec son cordon composé de volaille élevée en plein air et nourrie sans OGM. Progression du Label Rouge Sur le segment des découpes aromatisées, Père Dodu propose une nouvelle recette à la saveur Teriyaki pour les instants barbecue et deux nouvelles références sur la gamme de filets émincés adaptées à la cuisson plancha en recette provençale et thym-citron. Sur le segment des brochettes, Père Dodu lance deux références inédites de brochettes de poulet façon Kefta aux saveurs épicées chili lemon et Orientale. Pour les consommateurs attentifs et qui en ont les moyens, le Label Rouge est en train de progresser sur les viandes (+13,4 % en volume à P13 2021, chiffres IRI tous circuits). “Nous sommes largement leaders avec une part de marché de 47,3 %, loin devant les MDD (4,4 %)”, souligne Virginie Le Port, responsable marketing au sein du groupe Bigard. Les observateurs constatent sur le marché des viandes une tendance en K, avec les deux branches représentant à la fois une tendance à la prémiumisation et aux prix bas, et une inflation qui accentuera la demande de ces derniers. Bigard a ainsi lancé son offre “accessible” l’an dernier, avec un steak haché pur bœuf de 80 grammes au prix de 1 euro par steak, des steaks burger et des boulettes au porc. “Ce lancement fonctionne très bien”, commente Virginie Le port. La marque a sorti, en avril dernier, le haché vrac en format 300 g et 700 g 100 % pur boeuf, “à moins de 1 euro la portion de haché hors promo, sans faire l’impasse sur la qualité”, ajoute-t-elle. De son côté, la filière Plein Air, lancée en 2019, apporte la transparence sur le mode d’élevage sur la filière bœuf. “Les hachés Plein Air s’installent en rayon avec une croissance volume de + 13 % en 2021 par rapport à 2020”, précise Virginie Le Port. Sur le porc, la filière Ressources Responsables comprend 60 éleveurs. La saucisserie en recul Enfin, marché en recul, la saucisserie a connu une année compliquée en 2021 avec une baisse de -3,7 % sur les produits estivaux PGC et FLS. La faute à un été morose et à l’absence des enfants à la maison qui a vu tous les indicateurs en baisse, tant la pénétration que la quantité achetée par les consommateurs ou la fréquence. La dynamique est du côté des marques régionales (réalisant plus de la moitié de leur CA dans une région), qui sont en croissance valeur de +6 % (IRI CAM P9 2021). “Nous avons retravaillé notre offre de saucisserie où notre offre régionale avait des codes très nationaux. Avec la légitimité et des produits de qualité – nous avons des usines à Agen et à côté d’Avignon –, les étiquettes dans le Sud-Ouest et le Sud-Est arborent, depuis mai, des codes plus artisanaux et locaux tout en gardant la marque Bigard”, conclut Virginie Le Port.