D’une enseigne à l’autre, les stratégies autour de l’alimentation végétale varient, certes, mais toutes vont dans la même direction. Avec un objectif : offrir toujours plus d’alternatives bonnes pour la santé, l’environnement… et le goût !
Le dispositif est passé presque inaperçu et pourtant, il mérite d’être relevé. Une large consultation menée par Monoprix, Bonduelle et Céréal Bio parle enfin des attentes des Français en matière d’alimentation végétale. L’étude, réalisée entre janvier et mars 2024, avec le soutien de 17 structures partenaires sur la plateforme make.org, représente la première consultation citoyenne sur le sujet. Plus de 1 800 idées ont été suggérées. Parmi elles, les participants ont mis en avant la nécessité de mieux communiquer sur les bienfaits nutrition et santé, sur la valorisation des recettes végétales, l’intérêt de sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge. Monoprix, Bonduelle et Céréal Bio s’investissent donc en magasin pour informer les consommateurs. Il s’agit notamment d’accroître la visibilité des produits dans les différents rayons : traiteur, ambiant, ultra frais, boissons végétales, etc.
Des décisions concrètes
Monoprix s’engage à proposer, dès janvier 2025, un quota de produits végétariens dans son catalogue promotionnel tout au long de l’année. En fonction des mois, les produits seront identifiables grâce à un pictogramme ou rassemblés sur une page dédiée. Les attentes des interrogés concernent aussi l’origine des produits et le besoin, pour certains, de disposer de plus de labels sur les emballages et de Nutri-Score pour les guider dans leurs achats. Cette volonté de rassurer et, par là même, d’inciter les consommateurs à s’alimenter autrement, touche tous les acteurs de la distribution. Carrefour s’est rapproché de 7 industriels – Andros, Bel, Bonduelle, Danone, Nutrition & Santé, Savencia et Unilever – pour développer les ventes de produits végétaux. Le distributeur a même rebaptisé sa marque Carrefour Veggie en Carrefour Sensation Végétal et il a investi dans une signalétique particulière. L’enjeu est de taille. Le marché représente un chiffre d’affaires de plusieurs milliards d’euros.