
96 % des jouets achetés sur les places de marché en ligne auprès de vendeurs tiers extra-européens sont non-conformes et plus de 86 % sont dangereux pour les enfants, selon Une nouvelle étude menée par la Fédération Française des Industries Jouets Puériculture (FFJP) et Toy Industries of Europe (TIE)
Une nouvelle étude menée par la Fédération Française des Industries Jouets Puériculture (FFJP) et Toy Industries of Europe (TIE) tire la sonnette d’alarme : 96 % des jouets achetés auprès de vendeurs tiers extra-européens sur les places de marché en ligne sont non-conformes aux normes européennes, et plus de 86 % présentent des risques graves pour la sécurité des enfants. Ces chiffres, en hausse par rapport à l’an dernier, témoignent de l’inefficacité des dispositifs actuels pour protéger les consommateurs européens.
Dangers immédiats identifiés
Les tests réalisés sur 70 jouets achetés à des vendeurs non-européens révèlent des dangers immédiats : petits éléments pouvant être avalés, accès direct aux piles boutons, risques de brûlures dus à des courts-circuits ou encore ventouses amovibles susceptibles de provoquer une suffocation. Malgré l’identification de ces produits dangereux, certains restent en vente, parfois chez les mêmes vendeurs, sans que des mesures efficaces ne soient prises pour les retirer du marché.
Le phénomène est amplifié par la croissance exponentielle des achats en ligne : en 2024, 4,6 milliards de petits colis sont arrivés sur le marché européen, dont 800 millions en France. Les jeunes adultes sont particulièrement concernés, avec 57 % des 18-34 ans ayant acheté des jouets sur des plateformes étrangères au premier semestre 2025. Les règles européennes, pourtant parmi les plus strictes au monde, sont facilement contournées par des vendeurs tiers qui ne désignent pas de représentant légal dans l’UE ou fournissent de fausses informations, rendant les contrôles inefficaces.
Contrôle des plateformes en ligne
Face à ce constat, la FFJP et TIE appellent l’Union européenne à agir en urgence. Elles demandent que les plateformes en ligne soient juridiquement responsables des produits vendus par des vendeurs tiers extra-européens en l’absence de responsable légal désigné, et que des contrôles de traçabilité renforcés soient mis en place. Les récentes mesures, comme la taxe de 2 € sur les petits colis, sont jugées insuffisantes face à l’ampleur du problème.
« Notre objectif est simple : faire en sorte que chaque jouet vendu apporte de la joie aux enfants, sans aucun risque pour leur santé et leur bien-être », déclare Christophe Drevet, Directeur Général de la FFJP. Les industriels appellent à des sanctions dissuasives et à une réforme ambitieuse, afin de garantir la sécurité des jeunes consommateurs européens et de préserver l’intégrité du marché unique.
C.Bu

