
Lauréate du trophée 2024 du salon EnerGaïa, SerenySun Energies promeut les circuits courts d’autoconsommation collective.
Basée à Aix-en-Provence, la société créée voici trois ans développe des communautés d’énergie à partir de centrales de production d’électricité issue de panneaux photovoltaïques. « Ces communautés d’autoconsommation collective permettent d’alimenter des foyers qui ne peuvent pas produire eux-mêmes leur énergie ou des entreprises non solarisées », explique Alice Gaubert, directrice du développement de SerenySun Energies, lauréat du trophée 2024 du salon EnerGaïa dans la catégorie Écosystème. L’autoconsommation collective fonctionne en partenariat avec le réseau Enedis et l’échange d’énergie se fait via Linky.
L’entreprise se positionne sur toute la durée de vie de la communauté, depuis l’étude du projet jusqu’à la mise en œuvre de la communauté avec des partenaires qui réalisent les structures. « Nous agissons comme tiers-investisseurs, ce qui permet aux acteurs de la distribution et aux promoteurs immobiliers de ne pas penser à l’aspect financier », indique-t-elle. Dans la dernière phase de la communauté, SerenySun Energies répartit l’énergie et la facturation.
Valoriser le surplus d’énergie
Elle se spécialise sur les projets en milieu urbain (alimentation d’acteurs jusqu’à 2 kilomètres de diamètre autour de la centrale) et péri-urbain (jusqu’à 10 kilomètres de diamètre), à partir de 500 kWc (kilowatt-crête) de puissance jusqu’à 1MWc avec possibilité d’agréger d’autres producteurs dans le temps. Elle a un premier projet en service à Aix-en-Provence avec la foncière Inea, puis un parc d’activité neuf à Vaulx-en-Velin (69). « Depuis, treize projets sont dans les cartons », poursuit Alice Gaubert.
Deux projets concernent des retailers dans les Bouches-du-Rhône et vont servir de démonstrateurs pour tester le modèle. « Soumis à des obligations réglementaires de solarisation de parking et de toiture, ils ont un surplus d’énergie qu’ils souhaitent valoriser avec des acteurs locaux et des foyers », ajoute-t-elle.
Le premier projet, qui devrait fonctionner au premier trimestre 2025, raccordera la centrale d’un magasin de moins de 2 000 m2 à plusieurs foyers. Le second projet, qui entrera en action cette année, est celui d’un centre commercial disposant de ses propres centrales et qui réinjectera de l’électricité en surplus vers des acteurs engagés comme un restaurant responsable et une association. « Ces deux projets correspondent à la stratégie RSE de l’entreprise », note Alice Gaubert.