Avec 150 000 points de vente dans 22 pays, Selecta s’impose comme le leader européen de la distribution automatique de boissons, produits alimentaires et snacks. En France, le groupe intervient en entreprise mais, aussi, en environnement grand public (50% du CA) comme les gares, les aéroports, le métro ou certaines stations-service d’autoroutes avec trois enseignes comme partenaires: Shell, BP et Esso. Le principal enjeu de l’entreprise, c’est la modernisation de ses “points de vente” pour rencontrer les attentes des consommateurs. Il faut dire, qu’aujourd’hui, encore, les machines de distribution fonctionnent, en grande partie, avec des pièces. “C’est un environnement compliqué”, souligne-t-on à la direction générale de Selecta France. Dans les espaces grand public, toutes les machines sont spécifiquement blindées afin de lutter contre le vandalisme. Tout le process est effectué, en grande partie, manuellement. Dans les machines, un système compte toutes les pièces une à une lorsqu’elles tombent dans la caisse. Celles-ci sont ensuite relevées par les opérateurs de Selecta et remises à la Brink’s avec, derrière, tout un système de traçabilité relativement complexe. “Nous avons des équipes qui contrôlent en permanence toute la chaîne d’encaissement. C’est un process métier très précis avec un ensemble de problématiques liées à la sécurisation à la fois des flux et des machines”, ajoute-t-on chez Selecta.
Offrir du sans contact à tous Evidemment, le rêve de Selecta serait de pouvoir offrir aux consommateurs, souvent pressés, la possibilité d’un paiement plus rapide, pratique et sécurisé, à l’aide d’une simple carte bancaire, sans taper son code, comme on le fait pour régler un parking ou encore au péage d’une autoroute. Et bien, ce n’est pas aussi simple que cela. C’est même impossible! En tout cas, en France, pour des raisons officielles de sécurité. Ici, tous les paiements par carte bancaire sont contrôlés par le GIE cartes bancaires seul habilité à délivrer une accréditation à certains modes de paiement. Et les opérateurs de “vending” n’ont pas reçu l’autorisation d’implanter des terminaux de paiement avec lecteur de carte bancaire sans contact. “Ce sont deux législations différentes, souligne Alain Rivoire, PDG de Cap Info. Selecta fait du “vending” et le paiement sur autoroute, par exemple, est considéré comme de l’encaissement automatique”. Evidemment, Selecta aurait pu opter