
SPÉCIAL COVID-19
Selon le baromètre Ania qui scrute l’évolution de la situation économique et sociale des entreprises de l’alimentation depuis le début de la crise du Covid-19 et pour lequel près de 2 000 entreprises ont répondu, le chiffre d’affaires global des industries agroalimentaires a chuté de 22 % par rapport à leur activité habituelle, durant la période de confinement. Aussi, plus de 70 % des entreprises affichent une baisse de chiffre d’affaires, supérieure à 50 % dans 22 % des cas. Les secteurs de l’épicerie sucrée et des boissons sont les plus affectés. Sans surprise, ce sont les TPE et les PME qui sont les plus impactées. Entre 70 % à 80 % des petites et moyennes entreprises déclarent une baisse de chiffre d’affaires. Les marchés de la restauration hors domicile étant complètement sinistrés, l’activité des entreprises qui les fournissent (30 % des IAA) est en forte contraction. De plus, si l’inflation sur les produits alimentaires transformés est actuellement très modérée pour ne pas dire nulle, les entreprises de l’alimentation encaissent des surcoûts non négligeables.
Augmentation des coûts
Les hausses de prix de matières premières, transports, maintenance ou équipement de protection des salariés, ont augmenté les coûts de production en moyenne de 9 % depuis le début de la crise. Les mesures d’accompagnement de l’activité (plan de continuité et guide de la reprise d’activité) conjuguées au renforcement du dialogue social ont permis de contenir l’absentéisme à un faible niveau. Ainsi, en mai, le taux d’absentéisme reflue sensiblement à 8,8 % (contre 12 % début avril), tandis que le taux d’activité progresse en mai à 73 % (contre 70 % en avril), démontrant une fois de plus l’agilité et la résilience des IAA. Depuis le début de la crise, il s’inscrit à 75,4 %. Toutefois, les industriels estiment que l’activité mettra du temps à redémarrer. “Bon nombre de projets d’investissement ont été annulés, faute de visibilité sur le business ou de trésorerie pour assurer leur financement. Pour autant, les entreprises gardent leurs ambitions initiales intactes et affirment majoritairement que la crise ne doit pas les éloigner de leurs objectifs de modernisation, durabilité et de résilience”, observe l’association.
C.Bu