
Afin de lutter contre la concurrence déloyale des produits des plateformes chinoises, l’Assemblée nationale a adopté, le mercredi 19 novembre, une taxe de 2 euros ciblant les colis d’une valeur inférieur à 150 euros.
Dans la soirée du mercredi 19 novembre, l’Assemblée nationale a adopté l’article 22 du projet de la loi de finances pour 2026 (208 voix pour et 87 contre) qui instaure une taxe de deux euros sur les petits colis d’une valeur inférieure à 150 euros en provenance de pays extra-européens. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2026.
La taxe devrait rapporter 500 M€
Selon Amélie de Montchalin, ministre des comptes publics, cette taxe devrait rapporter 500 M€ afin de financer l’achat de scanners pour le contrôle des colis et d’embaucher des douaniers.
Peu avant le vote, Dominique Schelcher, PDG de Coopérative U, alertait sur X : « Ne nous trompons pas de débat : le sujet n’est pas à prendre sous l’angle du pouvoir d’achat mais de notre souveraineté et de la vitalité économique française. Les États-Unis ont imposé une taxe du jour au lendemain pour protéger leur économie. Depuis ce moment, le flot de colis se déverse sur l’Europe et particulièrement la France. Un votre contre cette mesure serait une grave erreur au moment où nos centres ville se meurt sous le coup de cette concurrence déloyale. » C’est désormais acté. Tout comme au niveau européen où les ministres des Finances de l’UE, réunis en conseil Ecofin, ont approuvé, le 13 novembre, la suppression de l’exonération des droits de douane sur les petits colis de moins de 150€ importés dans l’Union européenne.
C.B.

