Comme attendu, le groupe Casino signe un accord contraignant pour la restructuration de sa dette avec ses principaux créanciers.
Le groupe Casino annonce avoir conclu un « accord de « lock-up » relatif à sa restructuration financière avec, d’une part EP Equity Investment III s.à.r.l., une entité contrôlée par Daniel Kretinsky, Fimalac et Attestor (le Consortium) et, d’autre part, des créanciers détenant économiquement 75% du Term Loan B, des principaux groupes bancaires commerciaux et certains créanciers susvisés détenant économiquement 92% du RCF, ainsi que des porteurs des obligations émises par Quatrim représentant 58% de ces obligations », indique-t-il dans un communiqué. Autrement dit, un accord contraignant avec les principaux créanciers sécurisés du groupe. Concernant les créanciers non sécurisés, les négociations se poursuivent. Le groupe Casino va demander son placement en sauvegarde accélérée afin de permettre la mise en œuvre de la restructuration financière (date butoir 25 octobre 2023) qui devrait intervenir, dans sa réalisation effective, au premier trimestre 2024.
Apport de fonds propres
L’accord de restructuration financière prévoit un apport de fonds propres ainsi qu’une réduction de l’endettement net du groupe de 6,1 Mds€. Il est ainsi notamment prévu une injection de 1,2 Md€ de fonds propres additionnels, dont 925 M€ souscrits par le Consortium, ainsi qu’une attribution de bons d’actions au Consortium, aux créanciers sécurisés garantissant l’augmentation de capital de 275 M€. Le groupe devra aussi réduire sa dette de près de 5 Mds€. A l’issue de la mise en œuvre des opérations de restructuration, le SPV du Consortium détiendra le contrôle de Casino. « En toute hypothèse, les actionnaires de Casino seront massivement dilués et Rally perdra le contrôle de Casino », précise le communiqué.
C.B.