Après une croissance record de 3,3% en 2021, le marché des jeux et jouets affiche un recul de -2,6% en valeur en 2022.
Selon le panéliste The NPD Group, le marché des jeux et jouets enregistre une baisse de -2,6% en valeur en 2022 après avoir enregistré une année record de 3,3% en 2021. En cause, l’environnement économique difficile avec des Français qui ont dû arbitrer leurs dépenses. Avec un chiffre d’affaires estimé autour de 4,4 Mds€ en 2022 (NDP Toys Consumer 360), le marché français ressort en progression de 2,1% par rapport à 2019. « Les ventes de jeux et jouets sont revenues à un niveau ‘normal’ en 2022 », estime Frédéric Tutt, Expert Monde du marché du jouet pour The NDP Group.
Inflation contenue
Avec une inflation de 6,8% en décembre, le prix de jouets a moins augmenté que les biens de grande consommation qui affichaient une évolution de +12,6% sur le même mois (IRI). Le panéliste constate que le prix moyen d’un jouet est désormais de 18,20€ et que les ventes de jouets au-delà des 30€ ont augmenté de 3% par rapport à 2021, tandis qu’à l’inverse ceux de moins de 20 € ont reculé de 9%.
Les ventes en magasin plébiscitées
Les enseignes spécialisées du jouet et les multi-spécialistes ont enregistré une progression de 2%. Les hypermarchés ont, quant à deux, reculé de 5%. En parallèle, les ventes en lignes ont chuté de 7% sur l’année mais enregistrent une forte croissance de 24% par rapport à 2019, tous distributeurs confondus.
Des prévisions prudentes
Le groupe NPD reste prudent sur ses prévisions 2023. Selon lui, pour répondre aux attentes du marché, les fabricants vont adapter leur offre avec des produits et/ou des packagings plus petits et surfer sur la vague « micro » qui va leur permettre de proposer à la fois des petits prix en adéquation avec les contraintes budgétaires des consommateurs, mais aussi de mieux répondre à leurs aspirations environnementales.
Économie circulaire et réemploi
Dans le cadre de la Responsabilité élargie des producteurs (REP) portée par la loi Agec, les fabricants et distributeurs concernés financement désormais la collecte des jouets usagés ou en fin de vie afin d’en assurer leur traitement, notamment au travers du réemploi et du recyclage. La filière a fait le choix de l’éco-organisme Ecomaison. Dès 2024, un tiers des jouets mis sur le marché devront être annuellement collectés (environ 33 000 tonnes) aux fins de recyclage, réemploi ou valorisation. Près de 20% d’entre elles devront être à terme réemployées, notamment par des structures de l’économie sociale et solidaire. Afin d’atteindre ces objectifs, près de 6 000 points de collecte, permanents ou ponctuels, doivent être déployées tout au long de l’année 2023.