La dernière semaine de février 2020 marque le démarrage de la crise sanitaire en France, s’accompagnant d’un mouvement d’achats panique/stockage dans les grandes surfaces alimentaires, révèle le Scan de l’info publié par IRI. L’historique étant fort sur la semaine du 24 février au 1 er mars 2020 (+6,7% d’évolution du chiffre d’affaires en PGC FLS, tous circuits hors EDMP), la semaine équivalente de 2021 se solde assez logiquement par une contraction du chiffre d’affaires des PGC FLS. Pour porter un regard « juste » sur les évolutions des marchés, la lecture à 2 ans des évolutions s’impose donc à partir de maintenant, et pour toute l’année 2021. La croissance de +4,5% à 2 ans nous apprend que le reflux des ventes hors des GSA est loin d’être total. En effet, la croissance moyenne annuelle de 2017 à 2019 se situant autour de +1,5%, un reflux total des ventes acquises par les GSA aurait dû se traduire par une évolution à 2 ans autour de +3%, soit 1,5 point en dessous de la tendance observée.
Les produits de grande consommation dans le rouge
Après des semaines de croissance soutenue, les PGC FLS passent dans le rouge. Plusieurs semaines de décroissance s’annoncent, avec une accélération du changement de tendance qui sera maximal les 2 ème et 3 ème semaines de mars (semaine avant le confinement et 1 ère semaine de confinement en 2020 avec une croissance des ventes de PGC FLS entre +30 et +40%).
Ce sont les hypermarchés qui subissent le plus fortement le contre-coup de 2020. Sur la dernière semaine de février 2020, les ventes en E-Commerce commencent à décoller (+14%). Pour autant, un an après, les ventes progressent toujours, le reflux n’est donc pas (encore) d’actualité dans ce circuit. Dans le même temps, les hypers perdent au-delà de l’avance prise en 2020, les complexités s’accumulant pour ce circuit (fermetures des centres commerciaux, couvre-feu à 18h, peur persistante de faire les courses, réduction de l’offre).
Trafic en baisse
La baisse de chiffres d’affaire enregistrée dans les magasins HMSM la semaine dernière (-5,8%) est liée à un trafic en baisse de près de 12%. Les paniers restent plus remplis que fin février 2020 mais moins nettement par rapport aux semaines précédentes (+14% en semaine 7). L’effet panier risque de devenir plus pénalisant dans les semaines à venir du fait d’un historique d’achats de stockage beaucoup plus fort que sur la semaine 8.
Les catégories stockées en 2020 sont logiquement les plus affectées par le revirement de tendance. Le rayon liquides, le moins concerné par les achats de stockage en 2020, affiche quant à lui une croissance insolente. Les températures et l’ensoleillement exceptionnels de cette fin février portent notamment les ventes de bières.