"Pacte de responsabilité : attention à l’usine à gaz !" : c’est par cet avertissement que Michel-Edouard Leclerc introduit sa tribune, publié sur son blog De quoi je me MEL. Estimant que le taux de charges en France est "un boulet" pour les entreprises comme pour l’évolution des salaires, le président des centres E. Leclerc déclare reconnaître que le projet de pacte de responsabilité présenté par François Hollande était une décision "bonne pour l’économie". Le défenseur auto-proclamé du pouvoir d’achat se félicite, au passage, que le projet ne prévoit pas de transfert de charges sur les ménages. "Ouf, le pouvoir d’achat des Français n’est pas altéré !", écrit-il.
Jusque-là tout va bien. Mais un point de désaccord laisse toutefois perplexe MEL : la notion de contreparties qu’il qualifie déjà de "marchandage". Formation des salariés, réduction de la précarité au travail, création d’emplois (etc.) sont autant d’exigences présidentielle qui hérissent le poil du distributeur. "Je ne connais pas un seul chef d’entreprise qui peut signer un engagement ferme sur un chiffre précis d’embauches, avec risques de pénalités, sauf à minimiser ses prévisions", indique ce dernier qui se déclare toutefois prêt à jouer le jeu, en s’engageant à être responsables socialement. À condition que le gouvernement tienne ses promesses en matière de fiscalité.
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