Le débat sur les boissons énergisantes revient sur le devant de la scène. Le député Gérard Bapt relance l’idée d’une taxe à hauteur de 50 centimes d’euros par litre sur les boissons qui contiennent au moins 220mg de caféine ou 300mg de taurine par litre. Une proposition déjà formulée l’an dernier mais rejetée par le Conseil Constitutionnel au motif que cette taxte "n’était pas fondée sur des critères objectifs et rationnels". Cette fois-ci, le député fonde son argumentaire sur le dernier rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) où sont détaillés les effets nocifs de ce type de boissons. Pointant les fortes concentrations de caféine contenues dans ces boissons, associée à divers agents susceptibles de générer des troubles neuropsychiques (taurine…), l’agence indique que les effets de la consommation conjointe de ces boissons et d’alcool "suggèrent un effet de potentialisation des effets excitants de l’alcool et une inhibition de ses effets dépressifs". Elle souligne donc "la nécessité d’une vigilance vis-à vis de ces boissons".
Ces travaux viennent compléter un précédent rapport publié par l’Efsa en mai dernier. L’agence de santé européenne y indiquait que 30% de la population adulte consommaient des boissons énergisantes, dont 12% d’entre eux à un niveau "élevé et chronique" , soit 4 à 5 jours par semaine, pour 4,5 litres par mois en moyenne. Chez environ 11% des consommateurs, la consommation est même "élevé et aiguë", soit au moins 1 litre en une seule fois. Par ailleurs, plus de la moitié des consommateurs consomment de l’alcool avec ces boissons (56% des adultes et 53% des adolescents. Environ 68% des adolescents en ont consommé en 2013. Dans ce rapport, l’Efsa concluait, alors, que la consommation régulière de ce type de boissons "ne posait pas de problème de sécurité", confirmant le précédent avis de 2009.
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