Le 24 avril, l’effondrement d’une usine de fabrication de produits textiles s’effondre à Savar, au Bangladesh, dans la banlieue de Dacca. Le bilan est lourd : 1 127 personnes trouvent la mort. En cause, l’état de délabrement des bâtiments, véritables pièges mortels et, à la clé, des conditions de travail inhumaines.
Le 13 mai dernier, des journalistes de BFMTV découvrent dans les décombres des vêtements étiquetés Camaïeu et Auchan.
Dans un communiqué daté du 23 mai, Auchan tient à rappeler "avec force que nous n’avons passé aucune commande à un atelier de Rana Plaza. Nos enquêtes très poussées nous amènent toutefois à avoir de fortes suspicions sur le fait qu’un de nos fournisseurs, dont les deux usines sont totalement conformes aux exigences ICS (Initiatives Clauses Sociales), ait toutefois violé notre contrat, en sous-traitant une partie de nos commandes sur ce site non référencé, bien qu’il le nie. Nous avons l’intention, dès confirmation de preuves, d’engager des poursuites judiciaires contre lui. Ce cas illustre le fait qu’un des problèmes majeurs rencontrés par les enseignes dans les pays de production textile d’Aise est bien celui de la sous-traitance sauvage".
Auchan a pris pris la décision, "en tant que discounter responsable" réuni en Comité éthique exceptionnel de signer le Fire and Building Safety agreement, "sous réserve d’avoir voix au chapitre qui nous permette d’en clarifier les modalités".
L’enseigne travaille avec 70 sites de production au Bangladesh appartenant à 47 fournisseurs. Selon elle, tous font systématiquement l’objet d’un audit interne de référencement préalable à chaque première commande, audit réalisé par l’un des 10 contrôleurs qualité interne. Cet audit est systématiquement suivi d’un audit social externe intégrant la présentation obligatoire du certificat d’autorisation de construction délivré par les autorités locales. Ces mêmes fournisseurs ont l’obligation contractuelle de produit dans les usines référencées ou, en cas de besoin de recours à un souhaitant, d’en informer expressément l’enseigne afin qu’elle puisse lancer un audit et valider le site de production.
Auchan indique, aussi, avoir décidé d’aller plus loin et de travailler sur un plan d’actions concrètes afin de "sécuriser encore la traçabilité de l’ensemble des produits textiles à nos marques, sur l’ensemble de nos marchés d’approvisionnement. Plan que nous nous engageons à rendre public avant le 14 juillet 2013".