Le Retail’s Big show de la fédération américaine du commerce (NRF) s’est tenu du 16 au 18 janvier dernier, à New York. En cette période de crise sanitaire, les nouvelles technologies ont fait la part belle aux interactions à distance et les magasins multiplient les nouvelles expériences pour les clients.
Par Jean-Bernard Gallois
La nouvelle vague d’Omicron déferle sur les États-Unis qui compte près de 800 000 cas quotidiens, l’Europe n’est pas épargnée et les salons professionnels en subissent les conséquences. Un an après la tenue de sa première session virtuelle, la NRF voulait renouer avec trois jours de rencontres au sein de l’immense Jarvis Center, au cœur de New York. Même si le salon était toujours maintenu à la date du 14 janvier, des grands noms de la technologie ont annulé leur présence par
crainte d’une déferlante de contaminations. Quant aux Français, enseignes et fournisseurs seront moins nombreux à assister à la désormais traditionnelle “French Party” de veille de salon, endroit incontournable pour rencontrer ses interlocuteurs du commerce. Cependant, Business France a accompagné, comme il le fait depuis 2016, des start-ups à la conquête du monde anglo-saxon. Cette année, trente sociétés ont été sélectionnées et donnent une tendance au futur du commerce où les contacts à distance ont été multipliés ces deux dernières années. Vous n’êtes pas pressé d’aller en magasin essayer des vêtements ? Veesual AI construit une expérience d’essayage virtuel. “Grâce à la solution que nous avons mise au point, basée sur l’intelligence artificielle générative appliquée à l’image, vous arrivez sur un site d’e-commerce, vous choisissez un mannequin selon vos critères et vous pouvez essayer plus d’une centaine de looks sans bouger de chez
vous”, explique Maxime Patte, cofondateur de la start-up. Lancée en novembre, la solution est en test chez la jeune créatrice Marine Henrion et s’intègre dans le marché du virtual-try-on. Le CA de cette niche, estimé cette année à 300 millions d’euros par l’Institut Fortune business insights, devrait être multiplié par cinq en 2028. Si on y ajoute les chaussures, accessoires de mode et la beauté (que teste Maybelline de L’Oréal), le marché s’élève à