Rare et chère. L’huile d’olive devient presque un produit de luxe. En cause, la réduction des rendements et la hausse des coûts de production qui se répercutent sur les prix d’achat de matières premières et les prix à la consommation. Par Catherine Batteux
Après avoir essuyé, comme d’autres secteurs, une succession de crises, les producteurs d’huile d’olive sont, cette fois, confrontés à des aléas climatiques qui ont profondément affecté les récoltes. « Au-delà des tensions d’approvisionnement sur d’autres graines, notamment celles de tournesol et de sésame, liées à la guerre en Ukraine, de la flambée des prix de l’énergie, du fret maritime et routier, les problèmes climatiques s’accélèrent depuis un an avec des sécheresses estivales et hivernales. Ce qui s’est passé en Espagne est catastrophique ! », raconte Philippe Chervier, PDG de l’Huilerie de Lapalisse.
Rendements divisés par deux
La récolte 2022 d’olives espagnoles est ainsi 50 % moins importante qu’en 2021 à surface égale. « Les oliviers ont beaucoup souffert du manque d’eau. Ils ont donc produit moins