Avec ou sans sucres, goûts traditionnels ou exotiques, grands ou petits formats, les BRSA sont un incontournable des réfrigérateurs des Français, petits et grands. Les emballages et le pouvoir d’achat restent des préoccupations majeures des consommateurs, distributeurs et industriels. Par Sylvie Druart
A retenir: des emballages plus vertueux et des recettes plus naturelles
Contrairement aux idées reçues, un été très chaud n’est pas forcément synonyme de boissons fraîches. “L’été reste un challenge pour les boissons sucrées car, lorsqu’il fait très chaud, les consommateurs en boivent moins et privilégient les eaux. Pour ce segment, un bel ensoleillement est donc idéal, mais sans températures excessives”, observe François Morand, en charge de l’offre Liquides chez Carrefour (hors vins & spiritueux). Ce marché des Boissons Rafraîchissantes Sans Alcool (BRSA) se compose de trois grands secteurs : les jus, les soft dinks et les eaux. “Si le marché est globalement bien orienté, les segments les plus pénalisés ont été les plus météo-sensibles en raison de la saison 2021 qui leur a été peu favorable”, poursuit-il. Dans le détail, les jus de fruits (ambiants et réfrigérés) connaissent une décroissance structurelle depuis plusieurs années, alors que les jus santé maintiennent leurs positions. “Cette tendance de la recherche de produits moins sucrés peut nuire à leur image, même en pur jus”, regrette-t-il. De son côté, Guillemette Vilmint, directrice marketing du groupe Britvic en France, reconnaît garder “des taux de pénétration très hauts, mais des croissances qui s’érodent en raison de freins à la catégorie. Il faut reclarifier l’offre : le pur jus et même le nectar ont des qualités organoleptiques intéressantes. L’enjeu est de faire émerger de façon plus évidente les bénéfices des différentes gammes”. Des industriels comme Joker trouvent des parades avec des formules allégées en sucre ou diluées avec de l’eau de coco. “Je salue cette initiative, vertueuse mais qui prend du