En magasins, les conséquences du horsegate ne se sont pas fait attendre. Deux semaines après qu’a éclaté le scandale de la viande de cheval, les ventes de plats cuisinés surgelés à base de bœuf ne cessent de chuter. Selon les résultats du panel Nielsen ScanTrack, le segment accuse une baisse de son chiffre d’affaires de 47% pour la semaine du 18 au 24 février, comparée à la même semaine l’an passé. Soit, une perte d’un million d’euros de revenus. Cette baisse s’ajoute à celles déjà enregistrées du 11 au 17 février dernier, à -45% en valeur par rapport à 2012 et -18% sur la semaine du 8 février, date du retrait des premiers produits incriminés. "Depuis le début de l’affaire du horsegate, on estime que les ventes de plats cuisinés surgelés à base de bœuf ont connu une perte sèche de 2 millions d’euros en grande surface", indique Sébastien Monard, analyste consommation et grande distribution chez Nielsen.
Sentiment de tromperie
Parmi les produits impactés par la crise, les plats cuisinés à base de pâtes restent les plus touchés, respectivement en recul de 16% et 17% sur les deux dernières semaines. Les raviolis en conserve accusent, eux, une baisse de 13% entre le 18 et le 24 février. De quoi alarmer le secteur, d’autant que la chute des ventes devrait, selon Sébastien Monard, perdurer : "une grande majorité des Français (64%) se sentent trompés sur la réelle composition des produits alimentaires et les intentions d’achat des consommateurs reflètent ce mécontentement". De fait, 61% des Français interrogés se disent préoccupés par les révélations sur la présence de viande cheval mais plus encore, par le fait d’avoir mangé du cheval sans le savoir. C’est donc ce sentiment de tromperie qui risque de freiner les achats de plats cuisinés surgelés à base de bœuf : 39% des acheteurs de ces produits – habituellement de gros consommateurs – déclarent, ainsi, vouloir stopper ce types d’achats à l’avenir. Une tendance qui pourrait profiter aux boucheries de quartier, au détriment des GMS.
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