Les soldes – désormais sur six semaines avec la suppression des soldes flottants – touchent à leur fin et elles n’auront pas réussi à inverser la tendance baissière de l’année 2014. Si les attentats qui ont secoué la France début janvier ont largement pesé sur la fréquentation, ils n’expliquent pas tout. La généralisation des achats promotionnels tout au long de l’année, la modification des habitudes de consommation avec la recherche de la bonne affaire et le développement des ventes privées concourent à rendre la période des soldes moins attractive qu’auparavant. Plus globalement, la consommation connaît un net fléchissement en 2014 – notamment dans l’habillement – avec des reculs marqués en octobre et novembre. Les enseignes sont donc à la recherche de leviers permettant à la fois d’enrayer la baisse structurelle de la fréquentation et d’optimiser les marges érodées par les remises promotionnelles. Dans ce contexte, la stratégie de sourcing constitue un levier très important, non seulement pour maîtriser les coûts d’approvisionnement, mais aussi pour dynamiser l’offre et attirer les consommateurs. À cela s’ajoute une nouvelle donne, celle du renchérissement du dollar américain face à l’euro de 10% depuis décembre2014 (et de 21% depuis un an), susceptible de provoquer ou d’accélérer des changements dans la façon dont les enseignes s’approvisionnent.
L’impact du sourcing sur la formation de la marge La stratégie d’approvisionnement des produits – sourcing proche et/ou lointain – a un impact direct sur la construction de la marge. L’un et l’autre comportent des avantages mais aussi des contraintes, qui