
Comment avoir l’humeur à la fête quand la morosité ambiante, l’anxiété générale et la pression financière s’invitent dans notre quotidien ? Être heureux, en 2025, relève de la gageure et s’avère être un défi pour les marques et commerçants qui rivalisent de créativité pour insuffler la magie de Noël… tout en préservant le pouvoir d’achat des Français. Un jeu d’équilibriste, sur un marché ultra-concurrentiel mais qui a pour atout d’avoir le plaisir, la générosité et la convivialité comme premiers moteurs d’achat. PAR CÉCILE BUFFARD
La saison de Noël s’est ouverte sur un duel musclé, opposant Michel-Édouard Leclerc et le chocolatier Lindt, dans le cadre des négociations commerciales. Conséquence de ce bras de fer ? Le potentiel déréférencement de certains coffrets de la marque, dont le prix avait « trop augmenté, soit une hausse de 55 % par rapport à l’an dernier » aux dires du distributeur qui dénonce « une opération de spéculation » de la marque. Ambiance. En 2025, le pouvoir d’achat s’invite encore à la table des fêtes de fin d’année. Selon l’étude menée par Havas Market, en collaboration avec YouGov et le Cortex d’Havas Group, le budget moyen prévu pour les cadeaux s’élève à 243 € (-7 % par rapport à 2024), soit la plus forte baisse depuis 2021. 45 % des Français prévoient de dépenser moins de 200 € pour les cadeaux. Les dépenses alimentaires vont, elles aussi, être revues à la baisse, avec un budget moyen de 166,40 € et 61 % de répondants qui prévoient de débourser moins de 200 € pour le repas de Noël. 27 % visent même un budget inférieur à 100 €. « L’instabilité politique et budgétaire pèsent sur les prévisions de dépenses des Français pour ces fêtes de fin d’année alors qu’elles avaient été relativement épargnées durant les pics inflationnistes de 2022-2023. Aux réelles difficultés financières rencontrées par de nombreux ménages viennent s’ajouter les comportements de prudence face à un avenir incertain », analyse Laurence Polselli, directrice adjointe des Études Havas Media Network.
Une sobriété choisie Les Français déploient des stratégies d’arbitrage pour profiter des fêtes tout en préservant leur budget. Près d’un quart des consommateurs (23 %) choisissent de réduire le nombre de destinataires, en concentrant leurs achats sur le cercle familial le plus proche, rapporte l’étude « Les Français







