
Carrefour réaffirme son soutien à la filière bio et demande que le texte du projet de labellisation bio du sel soit modifié pour rendre inéligible au bio toutes pratiques d’extraction minière de sel.
Le nouveau règlement bio ouvre la labellisation à de nouveaux produits, dont le sel, qu’il soit sel de mer ou de mines. Dans un communiqué, Carrefour s’oppose à cette évolution « dans la mesure où elle rend le label bio moins lisible pour le consommateur et qu’elle éloigne la production biologique de ses fondamentaux agronomiques ».
Un risque de confusion auprès des consommateurs
Selon l’enseigne, un label bio apposé sur l’ensemble des sels, sans discrimination de leur mode de production, viendrait perturber l’équilibre actuel, « car il donnerait l’impression que tous les sels et les modes de production sont similaires, permettant ainsi aux acteurs industriels de venir écraser la filière traditionnelle ». Carrefour pointe du doigt un risque de confusion très importante auprès des consommateurs « dans un contexte où ils nous demandent de renforcer la transparence, la traçabilité et une meilleure information des produits alimentaires ».
La crédibilité du label bio européen remise en cause
Carrefour estime que le projet de labellisation bio du sel tel qu’il se profile, avec l’intégration des différents modes de production, sans comparaison aucune, « ouvre une brèche dans la crédibilité du label bio européen. Distinguer les techniques de production naturelles et non naturelles, limiter voire interdire certains intrants, contribuer au développement des zones rurales, respecter les cycles naturels, contribuer à la protection de l’environnement et du climat… sont des fondamentaux du label AB. Comment peut-on penser que le sel de mine ou le sel matin, utilisant des outils industriels d’extractions ou de récolte, puisse être labellisé bio sans préjudice pour l’image du label ? ».