Le marché des produits sucrants est en berne. Les consommateurs plébiscitent en effet désormais des sucres plus naturels, spécialisés et y regardent désormais à deux fois avant de sucrer leurs aliments…
Par Sylvie Druart
Les points forts
♦ Naturalité Les sucres de canne et bio performent très bien
♦ Santé Les Français réduisent leur apport en sucres blancs
♦ Plaisir et gourmandise Ça continue avec les sucres spéciaux
“Avec un taux de pénétration très élevé, de l’ordre de 93 %, le sucre se présente comme une catégorie de très grande consommation”, commence Matthieu Simonin, directeur des opérations marketing de Cristalco. “C’est un produit qui reste crucial par le trafic qu’il génère en magasin : il s’agit, en effet, du quatrième marché de l’épicerie en termes de pénétration. Avec sa bonne fréquence d’achat auprès des consommateurs, le sucre s’avère vraiment un point de passage inévitable pour les consommateurs dans la catégorie des produits sucrants quand ils vont faire leurs courses”, poursuit Magalie Muraz, directrice développement des ventes btoc de Tereos Sucre France. En chiffres, le marché du sucre est en recul de -2,6 % en volume avec 285 000 tonnes et de -2,1 % en valeur avec un chiffre d’affaires de 430 millions d’euros (CAM P5 2019 de Nielsen). “Ce recul structurel est dû à un taux de pénétration légèrement en recul de -0,9 % lié à un renouvellement de générations prenant des repas qui ne sont plus structurés de la même manière, notamment le petit déjeuner. Parallèlement, la presse autour du sucre mérite d’être éclaircie auprès des consommateurs car, avec le sugar bashing dont il fait l’objet, les consommateurs hésitent aujourd’hui un peu plus à incorporer du sucre à leurs aliments”, précise-t-elle. Cette catégorie, a priori mal orientée, présente également de grandes disparités.
Moins de sucre blanc
En perte de vitesse très