Sa politique de réduction de consommation d’énergie et de son empreinte carbone l’a conduit à des économies de 40 % cette année. Sa recette : étudier tous les postes de consommation et y apporter des améliorations. Témoignage de Zakari Leriche, DG de Marques Avenue.
Marques Avenue anime et gère des centres et des villages outlet pour le compte d’investisseurs. À son actif, l’entreprise a aujourd’hui sous sa gestion 8 centres et villages Marques Avenue et démarques Usine Center. Dans ses missions, outre la responsabilité RSE, s’ajoute le conseil dans la stratégie des actifs sur les investissements à la fois liés à la transition énergétique ou à la modernisation des actifs dont la plupart sont d’ancienne génération. Une fibre environnementale que l’entreprise déploie depuis une dizaine d’années afin d’atteindre une consommation d’énergie raisonnable, avec des travaux, par exemple, qui respectent l’environnement. De manière pragmatique, il s’agit, aussi, de réduire les coûts. Ainsi, dès 2015, le site d’Aubergenville sort de terre : il est construit entièrement en bois français et se veut bas carbone. En 2015 de nouveau, les lumières de 100 % des centres passent en leds.
Premier objectif atteint
Une fois sa trajectoire tracée, Marques Avenue met un coup d’accélérateur suite au décret tertiaire et à la guerre en Ukraine qui engendrait une inflation sur les prix de l’énergie et demandait une sobriété énergétique. « La première phase du décret tertiaire de – 40 % à horizon 2030 est un objectif déjà atteint cette année sur 7 de nos 8 centres », se réjouit Zakari Leriche, DG de Marques Avenue. Pour ce faire, l’entreprise challenge ses équipes, change ses installations, rationnalise les températures de chauffage et de climatisation, fait la chasse à toute l’électricité gaspillée dans des endroits peu fréquentés, éteint ses enseignes lumineuses…. « Nous sommes un centre commercial avec de multiples points de consommation. Nous avons accompagné les boutiques, nos enseignes partenaires, à atteindre leurs objectifs de sobriété énergétique. Nous avons mis en place à leur intention une charte de bonne conduite », explique-t-il.
Une trajectoire bien dessinée
Dans une deuxième phase, Marques Avenue s’attaque à la sortie des énergies fossiles. En même temps, l’entreprise se prépare aux objectifs 2040 et 2050 de la loi tertiaire, ainsi qu’à la loi sur les mobilités et les parkings. « Elle n’est pas tout à fait aboutie car, dans un premier volet, elle devait donner un nombre de places de parking alors que dans la rectification que nous attendons depuis quelques mois par un décret, elle doit beaucoup plus s’attaquer à une puissance délivrée. Peu importe la nuance, je pense qu’il ne faudrait pas attendre pour commencer à y travailler car c’est un projet de très long cours qui peut être très coûteux », évalue Zakari Leriche. « J’ai beaucoup moins d’inquiétude sur ce décret BACS (Building Automation and Control Systems) car, dans la charte de modernisation de nos installations, tout cela a été modernisé déjà pour 60 % de notre parc. Il nous reste un effort à fournir mais c’est une trajectoire qui a été dessinée », poursuit-il. Traduction sur le terrain avec le réglage des températures, la mesure qui semblait la plus facile mais qui, finalement, se révèle être la plus contraignante dans la mesure où cela nécessite des réglages à l’échelle des centres entiers, qui n’ont pas qu’un seul système de climatisation, de ventilation ou de chauffage. Mais c’était aussi l’action qui a donné les résultats les plus spectaculaires. Viennent également des horloges pour les logos extérieurs, des contrats de performance avec les fournisseurs d’énergie, des programmes de modernisation des centres, l’électrification du parc, la sortie de la dépendance au gaz, la lutte contre les passoires thermiques…