Les scandales alimentaires continuent à ponctuer notre quotidien. Les rappels et les retraits sont quotidiens dans la grande distribution qui a besoin d’outils pour être plus efficace et rapide dans ses opérations. Communiquer et réagir, tels sont les maîtres-mots dans ce contexte. Par Sylvie Druart
Sous la pression des consommateurs, technologie réglementations s’affinent
2013, fraude à la viande de cheval vendue comme de la viande de bœuf en tant qu’ingrédient dans des plats cuisinés. 2013, les tartes au chocolat des magasins Ikéa contaminées. 2017, scandale des œufs contaminés au fipronil. Plus récemment, au printemps, bactéries E.coli dans les pizzas Buitoni, salmonelles dans le lait infantile Lactalis et dans les chocolats Kinder. “En préambule, je rappellerai que les grandes crises sanitaires qui nous ont marqués, les lasagnes à la viande de cheval, les œufs contaminés au fipronil et plus récemment la contamination à l’oxyde d’éthylène – qui s’est traduite par une opération massive de rappel de produits (plus de 17 000 références selon le décompte de la DGCCRF) – sont des fraudes. La France a été particulièrement active sur ce dernier dossier et bien plus stricte que certains autres pays européens. Des discussions sont d’ailleurs engagées au niveau communautaire pour harmoniser encore davantage le pilotage de ce type de rappel par les autorités sanitaires de chaque Etat membre”, énonce Antoine Mercier, DG scientifique de Protéines XTC.
Quelques insight consommateurs
D’une façon beaucoup plus globale, les consommateurs sont en permanence en quête d’informations sur ce que contiennent leurs assiettes : en France, ils étaient 37 % en 2020, et 35 % en 2022 à chercher des informations sur les aliments qu’ils consomment via internet, des applications, des émissions… (source Étude Kantar Insights Food 360 pour le Sial 2022). Sur le front de la sécurité alimentaire, 20 % des consommateurs pensent que les efforts des acteurs de l’agroalimentaire sur la traçabilité sont efficaces, mais 54 % estiment que des efforts ont été faits mais que beaucoup reste encore à faire. “Les crises actuelles prennent de l’ampleur car le consommateur a désormais une sensibilité importante aux sujets qui concernent la sécurité alimentaire, même s’il accorde une relative confiance à l’industriel. Une étude que nous avons menée pour Sial, en collaboration avec Kantar, révèle ainsi que 78 % des consommateurs estiment que les acteurs, les industriels, les entreprises et les producteurs en amont agissent pour une meilleure qualité de produit”, reconnaît Xavier Terlet, expert innovation chez Protéines XTC.
La difficulté d’une information claire
L’information et surtout sa