Périfem souhaite relancer un dispositif incitatif pour les installations de froid. Un cout qui en vaudrait largement la chandelle, au vu des enjeux, selon le groupement.
La Fédération technique du commerce avait obtenu une aide fiscale de l’État qui permettait, entre 2019 et 2022, de suramortir l’investissement des installations froids dans les GMS de 40 %. Un dispositif trop peu connu des magasins qui n’ont été que quelques centaines à déposer des dossiers en quatre ans.
Perifem souhaite relancer ce mécanisme et estime que « la prolongation du dispositif pourrait représenter de 30 à 50 millions d’euros par an pour l’État d’ici 2030, indique Franck Charton, le délégué général de l’association technique du commerce. Il s’agit d’un montant faible au regard de l’impact important du remplacement des installations de froid sur l’amélioration de l’empreinte carbone de la grande distribution. »
Synchroniser les durées d’utilisation
Pour les utilisateurs décidant de mettre des portes sur leurs meubles froids existants, le suramortissement permet de les inciter à investir plutôt sur une installation neuve équipée de meubles froids neufs fermés avec une production frigorifique neuve sans HFC équipée des dernières avancées technologiques dans le domaine de l’efficacité énergique. L’installation neuve contribuera, ainsi, à l’effort de sobriété énergétique et, dans le même temps, sera conforme aux obligations de la F-Gas.
Ce suramortissement serait aussi intéressant car les durées de vie des meubles froids (autour de 10 ans) et des productions frigorifiques (15-20ans) ne sont pas en phase. « Les meubles vieillissent plus vite que les installations de production frigorifique car ils sont, dans le magasin, exposés aux chocs et à l’utilisation intensive des clients et du personnel. Le suramortissement est un bon signal pour synchroniser et accélérer le renouvellement des installations de réfrigération en même temps que la fermeture des meubles froids », conclut Franck Charton.