
Consigne, réemploi des caisses plastiques et des palettes sont des transformations des pratiques de l’enseigne tricolore. Bertrand Swiderski, directeur RSE du groupe Carrefour, présente les avancées de l’enseigne et évoque les tests actuels sur les PLV réutilisables. « Nous sommes engagés dans une stratégie d’économie circulaire pour le plastique et l’emballage de nos produits ». Bertrand Swiderski, directeur RSE du groupe Carrefour, considère que cette démarche s’inscrit dans une logique globale. Une approche qui dépasse désormais le seul packaging pour s’étendre au non-marchand et à la logistique, avec l’ambition de faire du réemploi un standard industriel.
Depuis plusieurs années, Carrefour expérimente différents modèles de consigne dans plus de 300 magasins. Le groupe est passé à la vitesse supérieure en relançant une réflexion d’ensemble avec Citeo. « D’ici deux ans, les consignes vont être réintroduites dans la vie des Français », assure Bertrand Swiderski, convaincu que le secteur doit se structurer autour d’outils communs et de volumes massifiés.
Sur les fruits et légumes, Carrefour a déjà transformé ses pratiques. Pour remplacer les traditionnelles cagettes bois ou carton, l’enseigne utilise des caisses plastiques réemployables Ifco sur 70 % de ses flux. « J’ai en tête un objectif de 90 %, précise le directeur RSE. Ces objectifs ont incité des sociétés à investir dans des systèmes de lavage. Nous avons la même dynamique sur la marée, où la caisse polystyrène, difficilement valorisable, commence à reculer : 20 à 30 % des flux sont désormais assurés via des bacs réutilisables. »
Palettes et PLV ciblées
Les palettes constituent un autre levier d’impact. Le flux est aujourd’hui fiabilisé à 95 % grâce aux modèles réemployables Europe ou Chep, en pooling. Carrefour étend désormais la logique au rayon charcuterie, avec des tests sur une référence MDD afin de remplacer les boîtes carton par des solutions plastiques réutilisables.
Le point le plus expérimental concerne les armoires promotionnelles et les PLV. Depuis trois à quatre ans, Carrefour impose le carton 100 % recyclable. Mais l’enseigne explore aussi le réemploi, avec L’Oréal, Bic ou Lindt, autour d’armoires durables mises à l’épreuve depuis six mois. « Nous devons trouver le modèle économique et logistique, mais nous avons l’objectif d’avoir une solution viable d’ici deux ans », confie Bertrand Swiderski. Avant d’ajouter : « Tous les distributeurs peuvent nous suivre. » Un signal adressé au marché, alors que l’économie du réemploi s’apprête à changer d’échelle.















