
Les 3PL affutent leurs stratégies pour répondre aux nouveaux défis : décarbonation, efficacité opérationnelle, automatisation et robotisation, le tout nourri à l’IA. Par Catherine Batteux
Exit les années fastes ? Selon les experts de Xerfi, dans une note publiée en 2024*, le marché de la logistique s’oriente désormais vers une période moins favorable entre le ralentissement du commerce mondial et l’inflation. « Dans ces conditions, les volumes de marchandises à traiter par les logisticiens augmenteront peu, estime Flavien Vottero, directeur d’études chez Xerfi. Le marché mondial de la logique tierce partie progressera de 4 % par an en moyenne pour dépasser les 1 600 Mds$ d’ici 2026. En France, les perspectives de croissance, globalement favorables, présenteront des dynamiques variables selon les segments ». Pour conserver leurs parts de marché, les acteurs devront relever de multiples défis, notamment en faisant évoluer leur modèle pour décarboner leurs activités sous la pression renforcée de Bruxelles, mais aussi des chargeurs. Reste que « l’impératif de décarbonation est une responsabilité environnementale, mais aussi un levier de compétitivité », précise-t-il. Avec, à la clé, des infrastructures répondant aux critères de sobriété énergétique (bâtiments éco conçus, éclairage LED…), de réduction des émissions des GES ou encore avec l’intégration de solutions automatisées optimisant l’efficacité opérationnelle. Sans oublier l’IA…
Plus durable et plus efficace Les prestataires de logistique contractuelle (ou 3PL pour Third Party Logistics) misent notamment sur les véhicules électriques et les biocarburants. En partenariat avec GXO, l’un des leaders mondiaux des 3PL (150 000 collaborateurs sur 1 000 sites totalisant environ 18,5 millions de m2 d’entreposage), PepsiCo France a adopté ses premiers camions électriques en janvier dernier. Objectif : réduire 40 % des émissions de CO2 d’ici 2030. Ils circulent en région parisienne pour livrer les clients du circuit hors domicile et réapprovisionner