Si tous les voyants sont au vert en raison de la crise sanitaire qui a encouragé les Français à se recentrer sur leur intérieur, le marché est désormais gouverné par la santé, l’environnement et la sécurité.
Par Frédérique Guénot
Les points forts: Une demande portée par les circuits spécialisée et les produits écologiques
Ventilé entre barbecue extérieur, nettoyeur haute pression, arrosage et pompe, motoculture, outillage, produits de jardin, semences et équipements de protection, le marché du jardinage audité par GfK affiche d’excellentes performances cette année. “En hausse de 6 % en octobre 2020, le marché, évalué à 3,5 milliards € (1), est à +18 % un an plus tard, avec la quasi-totalité des catégories en croissance”, révèle Guillaume Mulleret, directeur Market Intelligence chez GfK. En hausse de 32 %, la motoculture tire le marché, malgré tout chahuté par le coût des matières premières. Le marché de l’arrosage a, quant à lui, progressé de 13 % sur deux ans, mais uniquement de 1 % sur le dernier exercice, car “la catégorie tuyaux, qui représente 42 % du marché en valeur, a connu des tensions dès le mois de mars en raison des problèmes d’approvisionnement en PVC (2). Nous avons aussi eu un été pluvieux”, confirme Nicolas Toran, directeur Marketing Hozelock.
Jardinage : la tendance du bio se confirme
Si tout l’enjeu consiste à maintenir ce niveau de croissance, les défis sont avant tout réglementaires. Concernant les produits de jardin, les produits de protection des plantes dits conventionnels ont déjà été supprimés au profit de solutions de biocontrôle et de produits utilisables en agriculture biologique. Aujourd’hui, la loi Agec sur l’économie circulaire introduit des restrictions de plus en plus fortes sur les allégations environnementales. Ces contraintes encouragent les marques à proposer “une offre alliant naturalité, respect de l’environnement et facilité d’usage”, précise Guillaume Mulleret. Sur la catégorie engrais, “Compo France a passé un accord avec la startup Ynsect pour concevoir un engrais 100 % naturel à base de déjections d’insectes (appelées “Frass”), témoignant de la volonté du groupe d’évoluer vers des