Si les mois qui ont suivi le confinement ont vu le retour des Français dans les magasins, la fin de l’année va être marquée par les défaillances d’entreprises et une rationalisation des mètres carrés.
Par Cécile Buffard
Quatre mois après la fin du confinement, la situation est loin de s’être normalisée sur le marché de l’immobilier commercial, révèle Knight Frank qui publie le bilan des 4 mois d’activités commerciales à la sortie du confinement. Si la hausse des défaillances d’entreprises et les destructions d’emplois ont pour l’instant été contenues, les prochains mois s’annoncent difficiles pour les enseignes. Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, plusieurs acteurs historiques du commerce français, pour la plupart déjà en difficulté avant la crise, ont d’ailleurs fait l’objet de procédures de sauvegarde ou de redressement. Depuis, la majorité de ces enseignes ont été reprises, concentrant le marché aux mains d’un nombre plus réduit d’acteurs dans des secteurs comme la mode (La Halle / Groupe Beaumanoir), le meuble (Conforama / But) ou le jouet (Maxi Toys / King Jouet). Une autre conséquence est la mise en œuvre d’importants plans de réduction d’effectifs ou de fermeture de magasins. “Sur les quelque 2 500 points de vente d’enseignes pour lesquels une offre de reprise a été acceptée par les tribunaux, 70 % environ doivent être sauvés. Les cessions concerneraient donc près de 800 magasins, fournissant nombre d’opportunités d’implantation à des enseignes désireuses de se développer à moindre coût” annonce Antoine Grignon, Directeur du département Commerces chez Knight Frank France.
Stratégie de rationalisation Les fermetures ne concernent pas uniquement les enseignes ayant fait l’objet d’une procédure. Nombre d’acteurs souhaitent ainsi réduire leurs coûts en se délestant de leurs magasins les moins rentables. Cette stratégie de rationalisation s’accompagne le plus souvent d’un accroissement des investissements réalisés