
À contre-courant de la tendance au retail bashing, les prévisions de volumes investis sur l’ensemble de 2019 viennent confirmer que les commerces restent incontournables. Certes, le poids des commerces n’a cessé de décliner depuis le milieu des années 2010, passant de 32 % des volumes investis en France lors du pic de 2014 à 16 % en 2018, et entre 15 et 20 % attendus en 2019, révèle le cabinet Knight Frank. En cause, la forte progression des bureaux et l’engouement pour certains actifs de diversification comme la logistique ou le résidentiel géré, alors que les montants engagés sur le marché des commerces ont été limités par la prudence des investisseurs. L’année 2019 n’en constituera pas moins une bonne année pour l’investissement en commerces. “Après 4,7 Mds € en 2018, près de 5 Mds € devraient être investis sur le marché français des commerces en 2019, soit une hausse de 11 % par rapport à la moyenne des dix dernières années. Les volumes pourraient même dépasser les 5 Mds € car quelques grandes opérations sont en cours de finalisation”, annonce Antoine Grignon, directeur du département Commerces chez Knight Frank France. La performance serait alors remarquable, ce seuil n’ayant été franchi que quatre fois dans l’histoire.
Les rues commerçantes, portées par le luxe et les flagships Les rues commerçantes sont le segment de marché privilégié par les investisseurs : alors que leur part n’était “que” de 33 % en moyenne entre 2009 et 2014, celle-ci