Dans un contexte inflationniste, si une majorité des commerçants déclare avoir ressenti des conséquences négatives sur leur activité, ils sont encore plus nombreux à être confiants en l’avenir. Tour d’horizon avec une étude réalisée par Cofidis et CSA Research.
61% des commerçants se déclarent inquiets de la situation économique et sociale du pays pour les deux années à venir. C’est ce qui ressort de l’enquête menée par Cofidis, spécialiste des solutions de paiement et du parcours d’achat, en collaboration avec CSA Research, auprès des commerçants de détail (tout chiffre d’affaires confondu), afin de connaître leurs préoccupations. Une étude en ligne réalisée sur un échantillon de 302 commerçants de détail ayant au moins 10 salariés, du 24 avril au 15 mai 2023. Même si le premier constat est plutôt rassurant (52% considèrent leur activité comme stable), une large majorité (70%) déclare avoir ressenti des conséquences négatives après une année 2022 (et un début d’année 2023) déjà marquée par un contexte économique difficile. En cause, l’inflation galopante qui resserre leurs marges et rend les consommateurs plus prudents.
Le poids de l’inflation
Les hausses des prix de leurs produits (62%), de l’énergie (62%) et des matières premières (56%) n’épargnent pas les commerçants : plus d’un sur deux déclare avoir observé des conséquences négatives sur son activité en 2022, particulièrement les petits commerces (72%). Ils sont aussi plus d’un sur deux à se montrer inquiets de la situation économique et sociale du pays pour les deux années à venir. Afin de lutter contre l’inflation, les commerçants ont pris différentes mesures afin de limiter l’impact sur leur activité : des offres promotionnelles pour continuer d’attirer les clients (62%), des augmentations des prix (51%), des actions de communication (61%), ou encore l’extinction totale de l’éclairage en dehors des horaires d’ouverture (70%).
Globalement confiants en l’avenir
Toutefois, 87% des commerçants se déclarent globalement confiants en l’avenir et 81% pour leur secteur d’activité. Un niveau de confiance qui se matérialise dans des prévisions de croissance et de recrutement positives. 47% des commerçants interrogés envisagent un chiffre d’affaires en hausse en 2023. Un tiers des répondants (32%) a également pour projet de recruter davantage cette année. C’est d’ailleurs leur premier sujet de préoccupation. Enfin, 87% d’entre eux ont déjà mis en place une ou des actions pour réduire l’impact de leur activité sur l’environnement avec, comme première mesure, la réduction des déchets (84%).
Nouveaux moyens de paiement : un levier de croissance
L’étude de Cofidis met en perspective, parmi les leviers mis en place parmi les commerçants, le déploiement de nouveaux moyens de paiement considérés comme un vecteur d’attractivité et de croissance. À l’image du paiement par carte bancaire en 3 ou 4 fois (40%), la possibilité de payer en différé (36%) et le paiement fractionné en 5, 10 ou 12 fois (20%). D’ailleurs, selon l’étude, 25% des commerçants qui proposent le paiement fractionné ou différé ont constaté une augmentation du panier moyen de leurs clients. Il ressort également de l’étude que 22% des commerçants ont observé que les clients viennent spécifiquement dans leur commerce lorsqu’ils proposent des facilités de paiement. Enfin, 16% indiquent une augmentation de la fréquence d’achat chez leurs clients.
Un travail de pédagogie
Toutefois, les commerçants estiment qu’un travail de pédagogie auprès de leurs clients est nécessaire afin d’apporter des nouveautés et de se renouveler (56%). Parmi les innovations testées, la vente en ligne semble incontournable pour une large majorité (82%). Proposer une véritable expérience client fait également partie des priorités de nombreux commerçants (70%). « Nous avons opéré chez nos commerçants partenaires des changements très importants, souligne Arnaud Le Gall, directeur des Partenariats chez Cofidis. Nous avons notamment accompagné des retailers, essentiellement présents dans le monde physique, à se digitaliser et adapter leurs offres. C’est un véritable prérequis business aujourd’hui. 82% d’entre eux estiment, en effet, que la vente en ligne est devenue un canal indispensable ».
C.B.
