
Saint Louis sucre accélère sa décarbonation et le recyclage vertueux de l’eau
L’entreprise Saint Louis innove et mise sur une circularité de plus en plus complète pour réduire sa consommation d’énergie et recycler la chaleur et l’eau issues de la transformation des betteraves en sucre. Les deux sucreries de Normandie et de Picardie ont déjà obtenu des résultats significatifs : une baisse effective des émissions de CO2 entre 2018 et 2022 de 23%.
850 000 m3 d’eau recyclés chaque année
La betterave est composée à 75% d’eau, extraite et utilisée lors de différentes étapes du procédé sucrier depuis plusieurs décennies. Saint Louis Sucre met ainsi à disposition des agriculteurs proches de la sucrerie de Roye plus de 700 000 m3 d’eau par an, leur permettant d’irriguer leurs cultures légumières entre juin et septembre et de ne pas prélever cette eau dans les nappes phréatiques.
A Étrépagny, une nouvelle infrastructure d’irrigation permettra aux agriculteurs de réutiliser dès cet été 2025 150 000 m3 d’eau issus de la transformation des betteraves. En tout, le volume d’environ 200 piscines olympiques sera recyclé et réutilisé directement dans les cultures chaque année par Saint Louis Sucre sur ses deux sites de production.
Des investissements significatifs dans la décarbonation
La stratégie de Saint Louis Sucre repose sur deux piliers explique François Verhaeghe, Président : « il s’agit de réduire significativement nos besoins en énergie par la modernisation de nos équipements et de remplacer l’énergie fossile par de l’électricité verte ». Au global, l’entreprise envisage d’éviter progressivement l’émission de près de 14 000 tonnes de CO2 par an entre 2023 et 2026 par rapport à 2022.
Ainsi, l’énergie nécessaire à l’activité est réduite grâce à des équipements plus performants et à un travail sur sa réutilisation.
À Étrépagny, une partie de la chaleur issue du processus de fabrication est récupérée, évitant l’émission de plus 6000 tonnes de CO2 par an.
Le passage au gaz naturel de l’atelier de déshydratation de la sucrerie de Roye, permet quant à lui d’éviter l’émission de plus de 7000 tonnes de CO2 par an depuis la campagne 2024.
Le méthaniseur de la sucrerie d’Etrépagny permettra quant à lui d’éviter dès cette année 2025 la production d’au moins 1000 tonnes de CO2 par an.
Électrification des sites de production
Saint Louis Sucre prépare l’avenir en anticipant l’électrification de ses usines : à Etrépagny, la puissance électrique disponible a été nettement augmentée dès 2024 pour permettre l’installation de futurs équipements électriques à la pointe de la technologie et donc moins énergivores. A Roye, dès la campagne sucrière 2024, trois équipements d’évaporation ont été remplacés pour améliorer la performance énergétique de cette étape et préparer les futurs investissements de décarbonation prévus ces prochaines années.
Côté approvisionnement, Saint Louis Sucre innove et fait le choix du ferroviaire à Etrépagny pour limiter ses émissions. Le transport routier passe peu à peu aux biocarburants : 40% des transports de sucre en vrac en 2024 ont roulé à l’Oleo 100, un biocarburant à base de colza 100% fabriqué en France.
Partenariats avec des agriculteurs
Enfin, Saint Louis Sucre poursuit la décarbonation amont aux côtés de ses partenaires agriculteurs avec un partenariat inédit avec Fertiberia, fabricant d’engrais à faible empreinte carbone, couplé à la limitation de l’utilisation d’engrais azotés au profit de couverts végétaux,
l’utilisation du robot Farmdroïd qui sème et désherbe mécaniquement les parcelles, fonctionnant exclusivement grâce à l’énergie solaire sur la ferme agroécologique d’Etrépagny,
le déploiement de sa démarche d’agriculture régénératrice à 300 agriculteurs en 2025, adossée au programme Mont Blanc qui soutient techniquement et financièrement les agriculteurs qui innovent en faveur de la régénération des sols et de la biodiversité.
C.Bu