Pas d’effondrement des volumes de vente
Une enquête menée auprès des adhérents de l’association révèlerait que depuis la fin des négociations commerciales le 1er mars, 95% des ETI et plus de 50% des PME ont reçu, sans aucun discernement, des demandes de renégociation de la part des distributeurs. “Des agissements qui s’inscrivent en totale contradiction avec les déclarations de presse de ces mêmes distributeurs se défendant de relancer des négociations commerciales avec les PME et les ETI“, souligne l’Adepale.
Pourtant, les dispositifs juridiques existent dans la loi Egalim2, à travers les clauses de révision et de renégociations, pour permettre de prendre en compte, à la hausse comme à la baisse, les variations de coûts des matières premières agricoles ou non agricoles. “Rappelons qu’il y a moins de deux mois, le Gouvernement annonçait un plan de soutien aux PME et ETI des industries agroalimentaires pour faire face au mur d’investissement qu’implique la transition énergétique et environnementale. La situation de nos entreprises, et la faiblesse structurelle de leurs marges n’ont pas miraculeusement évolué en 2 mois. L’empressement de la grande distribution à exiger sans discernement des baisses de tarifs aux PME et ETI est donc particulièrement irresponsable”, indique l’association.
Contrairement aux déclarations alarmistes, les adhérents ne constatent pas d’effondrement des volumes de vente par rapport à 2019 contrairement à ce que les acteurs de la distribution déclarent ces dernières semaines.
Course à la baisse des prix
Pour les industriels, la course à la baisse des prix, relancée par le contexte inflationniste, “ne peut se faire au détriment du maillon agricole et de notre tissu de PME et ETI industrielles qui soutiennent notre souveraineté alimentaire“. L’Adepale appelle donc les acteurs de la distribution à la responsabilité.
« Malgré les propos répétés sur les plateaux de télévision, la réalité est que la grande distribution continue de fragiliser encore plus nos PME et nos ETI de l’alimentation dans la période de grande faiblesse qu’a reconnu le Gouvernement avec un plan de soutien historique lors du Salon de l’Agriculture. Nous demandons au Gouvernement de poursuivre et renforcer son action en faveur de la souveraineté alimentaire et de la protection des PME et ETI, victimes d’un rapport de force structurellement déséquilibré avec la distribution », précise Jérôme Foucault, président de l’Adepale