Le lancement du Conseil National du Commerce (CNC) au lieu ce mardi matin à Bercy, en présence d’Olivia Grégoire et de Christophe Béchu. Les Fédérations du commerce ont salué cette initiative et défini un plan d’actions prioritaires à mener pour soutenir le secteur.
Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, a lancé le Conseil National du Commerce (CNC), le 25 avril à Bercy. Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires était l’invité de cette première séance plénière du Conseil National du Commerce qui a abordé les enjeux de la transition écologique et de la transformation des territoires, avec la décarbonation du commerce ou encore le développement du commerce dans les villes, ruralités et périphéries.
Fruit des Assises du Commerce, et demandé par les acteurs, le CNC réunit une centaine de personnes issues d’une soixantaine d’entreprises, fédérations et associations du commerce. Le CNC se veut, comme le Conseil National de l’Industrie, une instance de d’échanges entre commerçants, PDG, associations d’élus et ministres sur les défis que le commerce doit relever aujourd’hui et demain.
Des actions prioritaires à mener
A cette occasion, la FCD et France Commerce se sont félicité de la mise en œuvre de cette proposition phare issue des Assises du Commerce. Au sein du Conseil national du Commerce, la FCD et France Commerce porteront notamment les priorités suivantes :
- L’accompagnement de la transition écologique et énergétique
- L’accompagnement de la transition numérique (notamment afin d’encourager l’innovation et de favoriser l’économie servicielle)
- La libération et la simplification de l’activité du commerce
- La création et le maintien des conditions d’une concurrence équitable
- La préparation des compétences de demain et le renforcement de l’attractivité du secteur
“Le commerce est résolument engagé dans une profonde réinvention, pour répondre aux nouveaux défis auxquels il est confronté. Il doit notamment investir davantage, pour faire face à une triple révolution : celle du digital, de l’environnement et des compétences. Mais il ne peut relever l’ensemble de ces défis sans l’appui de l’Etat”, ont indiqué, dans un communiqué commun, les fédérations.
Risques systémiques pour le commerce
En janvier 2022, les Assises du Commerce avaient rendu un diagnostic clair : le secteur fait désormais face à des risques systémiques qui remettent en cause sa pérennité. Depuis de nombreuses années, il est soumis à une concurrence de plus en plus vive, avec l’apparition de grands pure players internationaux, et à des contraintes et des besoins en investissements de plus en plus massifs.
“Le commerce doit ainsi réussir à doubler ses investissements et passer au minimum de 10 à 20 milliards d’euros investis chaque année, afin de financer les multiples transitions qu’il doit mener. Le seul financement de la mise en conformité avec les nouvelles exigences fixées par les récentes lois environnementales (AGEC, Climat et Résilience, Energies renouvelables) nécessitera d’ores et déjà près de 6 milliards d’euros d’investissements chaque année jusqu’en 2030“, rappelle la FCD.
Le commerce de détail en France représente 2,1 millions d’emplois et 435 000 entreprises. Il a besoin, plus que jamais, d’une vision stratégique portée au plus haut niveau de l’Etat, et forgée grâce à une concertation accrue avec tous les acteurs.
Le Conseil National du Commerce doit désormais permettre de répondre à cette ambition et d’accompagner ces révolutions.
C.B