À quelques heures d’une probable annonce d’une nouvelle période de confinement de 4 semaines, le Conseil National des Centres Commerciaux (CNCC) demande au gouvernement de laisser les centres commerciaux fonctionner normalement. “Le nécessaire approvisionnement en produits essentiels fait que de toute façon, les surfaces alimentaires dont la fréquentation est à la fois élevée et récurrente ainsi que les pharmacies des centres commerciaux devront demeurées accessibles”, avance le conseil qui rappelle que les entrées des centres commerciaux sont strictement contrôlées et dans lesquels les mesures barrières sont rigoureusement appliquées. Le ratio d’un visiteur pour 4m² y a toujours été respecté depuis le déconfinement ainsi que le port du masque.
Une succession de crises
Après l’épisode des gilets jaunes dès novembre 2018, les mouvements sociaux dès décembre 2019 liés à la réforme des retraites et le grèves dans les transports en commun, l’arrêt brutal du fonctionnement des centres commerciaux à la veille des fêtes de fin d’année 2020 serait dramatique pour les 39 000 commerces qui y sont actifs. “Une telle mesure viendrait en outre renforcer la concurrence déloyale et prédatrice des « pure-players » du e-commerce à l’image d’Amazon qui a lancé une campagne de communication tapageuse à la veille du Black Friday et vient d’annoncer l’embauche de 100 000 saisonniers. Elle mettrait en danger la filière des centres commerciaux et ses 525 000 emplois en CDI, par définition non délocalisables et un quart du chiffre d’affaires du commerce de détail“, alerte le CNCC dont les adhérents (propriétaires, gestionnaires, locataires et prestataires) se déclarent prêts à s’engager sur un protocole renforcé garantissant aux consommateurs les mesures sanitaires indispensables lors de leurs visites de façon à éviter toute propagation du virus.