Par temps de crise, les Français s’orientent vers une baisse durable de leur consommation, constate EY qui vient de publier les résultats de la nouvelle édition du baromètre Future Consumer Index. Basé sur un sondage auprès d’un panel représentatif de 1 000 Français effectué tous les mois depuis avril, l’étude anticipe une baisse durable de la consommation, plus marquée que dans les autres pays et touchant la plupart des secteurs d’activité.
Déjà impactés économiquement, les consommateurs vont privilégier l’accessibilité des prix, au profit des marques distributeurs et au détriment des marques traditionnelles. Les grands enseignements de cette étude sont les suivants :
- 58 % des Français prévoient d’être beaucoup plus attentifs à leurs dépenses générales et 54 % de chercher à économiser davantage.
- 56 % déclarent se rendre moins souvent dans les magasins et près de la moitié (47 %) compte diminuer la fréquence de ses courses. 31 % anticipent des modes de consommation plus frugaux (25 %) ou des coupes budgétaires importantes (6 %).
- Un quart des Français prévoit d’utiliser plus fréquemment le drive (27 %) et la livraison à domicile avec achat en ligne (23 %).
- 31 % d’entre eux sont prêts à infléchir leur comportement d’achat au regard des enjeux sociétaux et environnementaux. Parmi ces enjeux, les consommateurs ont cité : les attentes de produits locaux (42 %), éthiques (25 %) et compatibles avec un développement durable (22 %).
- Mais pour 69 % des répondants, les critères de prix et de santé demeurent prépondérants lors de l’acte d’achat.
- 43 % des Français s’apprêtent à revoir leur choix de marques nationales au profit de marques régionales ou innovantes. Les consommateurs s’intéressent notamment aux marques distributeurs, en particulier dans les catégories de l’alimentation (à 46 %), des produits d’entretien (60 %) et de la cosmétique (35 %).
« La baisse de la consommation et l’évolution des critères d’achats va poser un défi important aux grandes marques, qui risquent de perdre des parts de marché dans les mois à venir. Un travail global, sur le positionnement des gammes, les prix, la distribution, sera souvent nécessaire pour continuer à se distinguer dans un contexte de ralentissement appelé à perdurer », commente Pierre Santamaria, Partner France EY.