Point de blocage. Les négociations entre la direction de Bricorama et le syndicat FO sur l’ouverture dominicale, se sont soldées par un échec, "le syndicat demandant des choses totalement irréalisables telles que le 13e mois pour l’ensemble des salariés et le maintien des fermetures le dimanche", a déclaré la direction. De son côté, le syndicat reproche au groupe de ne lui avoir fait "aucune proposition concrète". Ces négociations ont eu lieu quelques jours après que la cour d’appel de Versailles, dans son jugement du 31 octobre denier, a refusé à Bricorama le droit d’ouvrir le dimanche. Une décision qui confirme le jugement du TGI de Pontoise imposant la fermeture dominicale pour les 32 magasins de la région parisienne, sous astreinte de verser 30 000€ par magasin et par dimanche. FO a demandé à ce que l’intégralité des astreintes leur soit directement versée, depuis le dépôt de plainte en 2009, soit un somme totale 37,7M€ si le Juge à l’Exécution le décide.
Assouplissement de la règle
En attendant que le verdict soit rendu, d’ici décembre prochain, le bras de fer continue entre la direction de Bricorama et le syndicat. En marge des discussions, 250 salariés de l’enseigne ont manifesté devant le siège de FO pour réclamer l’ouverture des magasins le dimanche qui représente, selon Bricorama "25M€ de chiffre d’affaires et 12M€ de marge". La fermeture de ces magasins pourrait entraîner 500 suppressions de postes, selon la direction. En réaction à cette affaire, le conseil du commerce de France (Cdcf) a rappelé qu’il était favorable à un assouplissement de l’ouverture des commerces le dimanche qui pourrait générer 20 000 emplois temps plein. "Nous souhaitons que cette décision soit libre que le commerçant puisse apprécier cette opportunité lui-même, déconnecté de la volonté du maire" a rappelé Gérard Atlan, président du Cdcf.