Les consommateurs s’habituent aux ruptures en linaire, pourtant le 1er irritant perçu. Parallèlement, les acteurs de la grande consommation réduisent les assortiments.
Selon les chiffres de Nielsen IQ (P10 2022), les ruptures de produits en hypermarchés et supermarchés ont représenté un manque à gagner brut de 4,4 Mds sur une année pleine (en large augmentation depuis un an). Des ruptures qui entraînent une baisse du chiffre d’affaires – et donc des marges –, de l’image de marque des distributeurs et qui génèrent une insatisfaction du côté des consommateurs. Pour SES-Imagotag, la disponibilité d’un produit de grande consommation améliorée de 2 %, permet d’augmenter de 1 % le chiffre d’affaires du magasin. Le spécialiste des solutions digitales pour le commerce physique a donc demandé à Opinion Way d’interroger les Français, en février dernier, sur les ruptures en magasin. Quel que soit le format, l’indisponibilité de produits fait partie des 3 premiers irritants. C’est le premier dans les magasins de proximité (26 %) et pour les commandes internet, en drive (32 %)ou en livraison (23 %). Plus de 9 Français sur 10 ont déjà été confrontés à une rupture d’un produit qu’ils avaient l’habitude d’acheter : en premier lieu la moutarde (67 %) et l’huile (74 %). Pour les 3/4 des Français, il n’est pas acceptable de constater autant de ruptures de stock en fin de matinée dans un pays comme la France, ces ruptures étant cependant mieux tolérées en soirée et le dimanche. Face à ces produits manquants, les deux solutions envisagées par les Français sont de rechercher des produits alternatifs (81 %) et de changer de magasin (73 %). Lorsqu’ils remplacent le produit par un équivalent, c’est à 41 % par une marque distributeur et 40 % une grande marque. « Quand on se déplace en magasin, et que l’on ne trouve pas le produit que l’on cherche, c’est un irritant qui est accentué par le fait que l’on se déplace. Cela demande “un effort” dont on attend à ce qu’il soit récompensé. Il y a