
Poste de dépense historiquement préservé, l’alimentaire risque, lui aussi, de faire l’objet de coups de rabot. Les rassemblements déconseillés, la peur de la pandémie et le souci d’économie auront raison des produits festifs, consommés en moins grande quantité.
Foie gras et champagne seront-ils au menu cette année ? A priori oui, à en croire l’étude menée par AlixPartners. En dépit d’un niveau de consommation des ménages français plus incertain que jamais et des tendances macroéconomiques (baisse du PIB, hausse du chômage, baisse du pouvoir d’achat et forte hausse de l’épargne) négatives, les cadeaux et le repas de Noël constituent des postes de dépense préservés. “Nous privilégions un scénario d’un niveau de consommation stable pour l’alimentaire. Certains consommateurs réduiront leur budget en anticipation de la crise
économique, ou parce qu’ils sont déjà concernés, d’autres au contraire augmenteront leur budget pour fêter les (potentielles) retrouvailles en famille”, détaille Sylvain Gasquet, directeur au sein de l’équipe distribution et biens de consommation, rappelant qu’un quart des ventes mensuelles sont réalisées les jours précédents Noël pour les produits alimentaires dits “festifs”. Selon AlixPartners, le pouvoir d’achat des Français a été polarisé sur les populations les plus aisées, les CSP- ayant quant à eux enregistré une baisse significative de leurs revenus. “Les distributeurs alimentaires peuvent donc s’attendre à des contrastes marqués de consommation selon les démographies et géographies”, commentent les auteurs de l’étude. Les comportements de consommation sont, par ailleurs,