Après l’alimentaire, les produits pour la maison ou l’hygiène corporelle basculent dans le respect de l’environnement. L’objectif est de convaincre un large cercle de consommateurs de l’efficacité de leurs produits.
Par Jean-Bernard Gallois
Comment dénicher les dernières pépites bio ? Naturalia a choisi d’aller à la source en signant un partenariat avec KissKissBankBank, la plateforme de financement participatif. L’enseigne vient de lancer son appel à projet baptisé KissKissBioBio. L’objectif est d’accompagner les nouvelles marques cherchant à commercialiser et développer leurs produits bio ou écologiques. De septembre à décembre, l’enseigne bio du groupe Casino désignera un projet par mois et lui 
offrira une contribution de 2 500 euros. En janvier prochain, elle organisera “une battle de pitchs” qui départagera le produit gagnant qui bénéficiera d’une distribution dans les magasins Naturalia. Un concours alléchant pour les jeunes pousses estampillées nature qui rêvent d’un canal de vente pour des produits qui gagnent le cœur et le portefeuille des Français. La dernière étude du cabinet Forester publié le 6 septembre dernier, “The Myth of a world after : a european recovery perspective” met en avant les changements progressifs de comportement des consommateurs européens après le Covid-19. Les consommateurs français veulent clairement plus de bio, plus d’éthique et plus de digital : 49 % des personnes interrogées accordent davantage d’importance qu’avant la crise aux marques qui s’engagent à réduire leur impact sur l’environnement et 46 % aux marques trouvant les moyens d’aider leurs communautés locales.
Tribus alimentaires “Les orientations sont de plus en plus fortes vers la naturalité sous le respect de l’environnement et du zéro gâchis, abonde Valérie Lémant, directrice du salon Natexpo, le rendez-vous des professionnels de la bio. Nous sommes face à des consommateurs souhaitant mettre plus de sens dans leurs achats. Après avoir vu des comportements assez militants autour de la bio, nous allons vers une consommation qui s’oriente vers plus de sobriété, plus raisonnée, tournée vers 
l’authenticité des ingrédients.” Grand laboratoire d’innovations, Natexpo observe les signaux faibles et les grandes tendances de ces évolutions vers le bio, le sain et le naturel. Le confinement a accentué ce mouvement. “Le bio a été une tête de pont de ce changement de consommation sur le long terme. Il a longtemps été le modèle unique mais désormais nous avons différentes tribus alimentaires comme les locavores qui veulent manger local
