L’entrée en vigueur voici un an de la loi Egalité alimentaire redessine le travail sur les promotions et a affecté les PME. Les distributeurs-industriels plaident pour des relations plus apaisées.
Par Jean-Bernard Gallois
La loi Egalim en trois points
1. Le relèvement du seuil de revente à perte (SRP) : il est rehaussé de 10 %. Cela signifie que le prix de vente au consommateur doit être augmenté de 10 % dans le cas d’un produit auparavant vendu prix coûtant. 2. Les avantages promotionnels sont limités sur les produits alimentaires : les remises sur les produits alimentaires sont plafonnées à 34 % de la valeur, ce qui signifie la fin de l’offre deux produits pour le prix d’un (mais l’offre trois produits pour le prix de deux reste autorisée). 3. Les promotions ne peuvent concerner que 25 % du volume annuel écoulé par l’enseigne. La loi interdit l’utilisation du terme “gratuit” dans la promotion d’un produit alimentaire.
Le compte à rebours est enclenché. Les négociations commerciales viennent de commencer et s’achèveront le 1er mars
2020. Cette année, elles se dérouleront sous le signe de la loi Egalité alimentaire (Egalim) qui a été adoptée le 1er novembre 2018. Ce texte, issu des Etats généraux de l’alimentation et signé par tous les distributeurs, a connu ses premiers développements au printemps avec la signature de ses ordonnances. Les négociations commerciales 2019, “ont été plus apaisées et les produits à marque PME, comme les produits frais ont bénéficié de hausses de leurs prix d’achat”, a noté la DGCCRF. Le président de l’Ania, Richard Girardot, a assuré, lui, que plus des trois-quarts des entreprises alimentaires s’étaient vu demander de fortes baisses de tarifs et que, sous le poids de la pression, la moitié des industriels avaient dû accepter des baisses. La Commission d’enquête parlementaire a chargé le climat et ses 41 propositions remises en septembre dernier ont agacé les enseignes. Sans oublier qu’Alexandre Bompard, le patron de Carrefour, s’est fait traiter publiquement de “caïd” par le président de la Commission… Ambiance.
Étrange atmosphère Les négociations commerciales ont donc