Le constat est clair : ça va secouer très fort. Avec la crise énergétique qui vient porter un coup supplémentaire à un secteur déjà fragilisé, le retail va mal et cherche des solutions. Pour réduire la facture d’énergie, bien sûr, mais aussi pour pérenniser les réseaux sur fond d’une demande de plus en plus morose et d’une hausse des mises en recouvrement d’enseignes. Actions sur le prix, l’image prix, les promotions, le financement des approvisionnements, les loyers… avec, en perspective, des phénomènes de consolidation.
Entretien avec Frédéric Fessart, Sophie Barbé (EY Parthénon)
Comment réagissent les acteurs du retail face à l’envolée des prix de l’énergie ? Frédéric Fessart : Évidemment, beaucoup d’acteurs n’ont pas attendu la crise pour mettre en place des solutions, qu’il s’agisse de l’éclairage, du chauffage ou encore de la logistique. Tout simplement parce que ces démarches sont un moteur financier qui permet de réduire la facture. Et puis, c’est aussi un moteur d’image, d’environnement et de réduction de l’empreinte carbone. Les enseignes et les centres commerciaux avaient déjà commencé à agir depuis quelques années sur les deux gros postes de consommation : l’éclairage et le froid avec, notamment, le passage aux LED et les portes fermées des meubles froids. Mais depuis cet été, sous l’impulsion des fédérations et de Perifem, et face au contexte tendu, tous les distributeurs ont commencé à mettre en place une série de mesures de sobriété énergétique jusque-là inédites. Par exemple, nombre d’enseignes ont pris le parti de réduire l’éclairage à 50 % pour le travail des équipes lorsque les magasins sont fermés ; certaines prévoient aussi de le diminuer en présence des clients. Autre exemple : avec